Quel est, Planètes, Cieux sans nombre, l’autre Père ?
Tu fus, seras toujours, toi, Nature infinie,
Éternelle Matière, immortelle Harmonie !
Depuis notre origine à quoi sert la prière ?
Humanité, de quel forfait es-tu punie ?
Quel rieur t’infligerait une telle agonie
Sur de sol de tourments, de sang et de misère
C’est par tes seuls efforts, ta dure expérience,
Par tes actes, que tu l’arraches, ta souffrance,
Et que tu conquerras l’entière délivrance
C’est malgré tant d’épais et d’ignobles barrages
Qu’a progressé ta marche. à travers tous les âges,
Et que tu franchiras tes derniers esclavages !
17 septembre 1939
Théodore Jean