La Presse Anarchiste

Ce qu’est « l’Unique »

Au moment où paraît son onzième fas­ci­cule, « l’U­nique » tient à rap­pe­ler à ses lecteurs :

1° Que l’œuvre qu’il pour­suit est le fruit d’une ini­tia­tive pure­ment per­son­nelle et que son ani­ma­teur n’est comp­table qu’en­vers lui-même des thèses pro­po­sées ou expo­sées et de son conte­nu en général.

2° Que cette œuvre se rat­tache, au point de vue doc­tri­nal, à l’in­di­vi­dua­lisme anar­chiste contrac­tuel et mutuel­liste (toute polé­mique étant exclue à l’é­gard des autres ten­dances de l’anarchisme).

3° Que visant à déve­lop­per chez ceux qui en prennent connais­sance un sens appro­fon­di de la res­pon­sa­bi­li­té per­son­nelle et réci­pro­ci­taire (la liber­té de cha­cun s’ar­rête là où elle menace d’empiéter sur celle d’au­trui et son action cesse là où elle menace d’en­gen­drer la souf­france chez autrui), « l’U­nique » se situe sur un plan idéa­liste, don­nant la pre­mière place à la construc­tion de l’é­thique indi­vi­duelle (l’es­thé­tique étant consi­dé­rée comme condi­tion­née par l’é­thique) par la prise de conscience, la réno­va­tion, la culture, l’af­fir­ma­tion et la docu­men­ta­tion de l’individualité.

4° Que tout en sui­vant le che­min frayé par ces pion­niers qui avaient nom : Ste­phen Pearl Andrews (la sou­ve­rai­ne­té de l’in­di­vi­du), Josiah War­ren (la pro­prié­té du moyen de pro­duc­tion au pro­duc­teur), Tho­reau (le devoir de la déso­béis­sance civile), Prou­dhon (la liber­té est la mère de l’ordre), Stir­ner (les unions volon­taires d’é­goïstes), Tucker (« Mêle-toi de ce qui te regarde », seul cri­tère moral de l’a­nar­chisme), Tol­stoï (le salut est en vous), Spen­cer (l’é­du­ca­tion intel­lec­tuelle, morale et phy­sique), Edward Car­pen­ter (l’a­mi­tié-cama­ra­de­rie fac­teur de déve­lop­pe­ment indi­vi­duel et social), Ibsen (l’homme seul est le plus, fort ), Mac­kay (le culte du sou­ve­nir), Have­lock Ellis (le fait sexuel consi­dé­ré au point de vue psy­cho­lo­gique), Palante (la sen­si­bi­li­té indi­vi­dua­liste), Han Ryner (la réa­li­sa­tion de soi-même dans la vie har­mo­nieuse) et maints autres, « l’U­nique » n’en­tend pas les suivre aveu­glé­ment dans leurs concep­tions, leurs expo­sés et leurs conclusions.

5° Que son idéal demeure LA SOCIÉTÉ SANS GOUVERNEMENT, c’est-à-dire un état de vie sociale fon­dé sur la mul­ti­pli­ci­té des familles d’é­lec­tion, des unions ou asso­cia­tions ou fédé­ra­tions volon­taires, conçues et réa­li­sées sans ingé­rence ou contrainte exté­rieure, sans contrat impo­sé du dehors, toute garan­tie étant four­nie à l’i­so­lé d’é­vo­luer à part, s’il le pré­fère [[Nous envoyons contre envoi d’une enve­loppe affran­chie notre tract « A qui est des­ti­né « l’U­nique » qui déve­loppe et éclaire les décla­ra­tions ci-dessus.]].

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