La Presse Anarchiste

Rêvons l’anarchie

[/​Aux amis Bouf­fa­nais et Alonso./]

Dans un article de « L’U­nique » no8, Gili­mon cri­tique l’a­dage : « la fin jus­ti­fie les moyens » et sou­tient que se sont : « les moyens qui doivent jus­ti­fier les fins ».

Si ces deux maximes semblent s’op­po­ser, elles se montrent pour­tant dans la pra­tique éga­le­ment jésui­tiques ; certes, la seconde n’ex­cuse plus n’im­porte quel acte pour atteindre à un but, cepen­dant, elle jus­ti­fie tous les résul­tats obte­nus dès lors que les moyens employés ne sont pas blâ­mables. Com­ment pour­rons-nous désap­prou­ver celui qui, sous pré­texte d’en­tr’aide aura prê­té son concours à un scélérat ?

Gili­mon apporte peu après un cor­rec­tif qui modi­fie du tout au tout son affir­ma­tion pre­mière. Nous autres anar­chistes, écrit-il en sub­stance, non seule­ment nous ne vou­lons uti­li­ser que des « moyens moraux » mais encore nous aspi­rons à un « idéal moral ».

Une ques­tion se pose alors : pareille res­tric­tion dans le choix des moyens ne rend-elle pas impro­bable l’a­vè­ne­ment de l’i­déal moral : « vive en anarchie » ?

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D’ac­cord avec les théo­ri­ciens anar­chistes, Gili­mon défi­nit l’a­nar­chie : « néga­tion de l’im­po­si­tion », il y voit un régime qui n’ad­met­tra plus sous aucune forme : « la rapine, le dol, la trom­pe­rie, l’ex­ploi­ta­tion, l’oppression ».

Un tel idéal enthou­siasme cer­taines natures sen­sibles aus­si celles-ci sont dou­lou­reu­se­ment sur­prises de consta­ter l’in­dif­fé­rence avec laquelle l’en­semble des humains envi­sagent la venue de l’âge d’or. L’a­pa­thie géné­rale des per­sonnes inté­res­sées contri­bue à pro­lon­ger indé­fi­ni­ment l’a­go­nie de la socié­té auto­ri­taire exé­crée, bien que des pro­phètes aient annon­cé, cent fois, le com­men­ce­ment d’une ère nouvelle.

Cette amère véri­té est bien propre à faire perdre toute patience, voire tout sang-froid à quelques révo­lu­tion­naires ; Mar­cel Guen­nec, par exemple, conseille sans hési­ta­tion de se lan­cer dans une aven­ture on ne peut plus casse-cou : « Et pour gui­der les com­pa­gnons et les conduire au com­bat liber­taire un Bakou­nine, un Duru­ti l’arme au poing » (Plus Loin no1).

Pour ne pas mani­fes­ter un sen­ti­men­ta­lisme qui, paraît-il, n’a plus cours, ne nous attar­dons pas à consi­dé­rer la belle héca­tombe de com­pa­gnons que don­ne­rait la tac­tique recom­man­dée : « L’ef­fu­sion du sang n’est rien, écri­vait Prou­dhon : c’est la cause qui le fait répandre qu’il faut consi­dé­rer » ! Tout de même, nous pou­vons sou­li­gner que Guen­nec pré­co­nise un moyen quelque peu violent d’im­po­ser un idéal qui nie l’im­po­si­tion et la vio­lence. Ceci dit sans vou­loir polé­mi­quer en aucune façon.

Admettre que la force est néces­saire pour chan­ger les condi­tions de vie sociale c’est rendre un hom­mage direct à la vio­lence ; peut-on dès lors pré­tendre qu’on tra­vaille à sa disparition ?

Des rap­ports fra­ter­nels et un régime de liber­té ne se peuvent éta­blir par des moyens bru­taux. L’His­toire contem­po­raine est riche en faits qui prouvent irré­fu­ta­ble­ment que la vio­lence engendre la vio­lence. Depuis 1789 toutes les guerres et toutes les révo­lu­tions ont été entre­prises sous les pré­textes avoués de tuer à jamais la guerre et la domi­na­tion éhon­tée des classes pos­sé­dantes : chaque car­nage a ame­né fina­le­ment un peu plus de ser­vi­tude et un peu plus de haine. C’est d’ailleurs tout le pas­sé de l’Hu­ma­ni­té qui témoigne de cette véri­té : vou­loir sup­pri­mer le mal par le mal abou­tit tou­jours à aug­men­ter la quan­ti­té de méchan­ce­té. « Si la haine répond à la haine com­ment, demande le Boud­dha, la haine finira-t-elle ? »

Qui pis est, le besoin d’ar­mer et de recru­ter le plus pos­sible, serait-ce pour le « com­bat liber­taire » finit par faire oublier les rai­sons pre­mières de la lutte enga­gée. Un jour vient où, per­du dans l’eu­pho­rie de sa force cen­tu­plée, on pro­clame comme Lucien Moreau : les aspi­ra­tions vers un idéal « sont chi­mères sur­an­nées, bonnes pour des esprits attar­dés dans la concep­tion méta­phy­sique. » Si l’on veut bien se repor­ter à l’ar­ticle cité de Guen­nec on y trou­ve­ra quelques affir­ma­tions de la même farine.

Les anar­chistes cri­tiquent le par­le­men­ta­risme et démontrent avec force argu­ments, judi­cieu­se­ment choi­sis, qu’il est impos­sible de ne pas se lais­ser cor­rompre par la pra­tique de l’au­to­ri­ta­risme. Est-ce que, par hasard, ces mêmes anar­chistes pré­ten­draient que l’u­sage de l’é­pée doit rendre les révo­lu­tion­naires incorruptibles ?

Il faut être bien naïf et fon­ciè­re­ment igno­rant de la psy­cho­lo­gie pour sup­po­ser que les com­pa­gnons qui auront sui­vi « l’arme au poing » ran­ge­ront d’eux-mêmes cette arme au râte­lier une fois abo­li l’an­cien régime autoritaire.

Notre action nous modi­fie tou­jours quelque peu. Charles Péguy notait qu’«on est tou­jours ten­té de faire en tout ce qui nous réus­sit le mieux, là où on réus­sit le mieux ». Un sol­dat est sur­tout un sol­dat, quelle que soit la cause qu’il pré­tend défendre ; pour lui la dis­cus­sion n’existe plus : il s’a­git d’«imposer » ce qu’il lui paraît bon… d’imposer ! 

Ne res­te­ra-t-il pas aux com­pa­gnons à défendre la nou­velle socié­té deve­nue invio­lable et sacrée ?

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Si la vio­lence est, par sa nature, inca­pable d’ap­por­ter son concours à l’é­di­fi­ca­tion d’une socié­té sans auto­ri­té, il convient d’employer « des moyens de carac­tère anar­chique pour implan­ter l’a­nar­chie ». (Gili­mon).

Quels sont ces moyens ? Gili­mon ne nous le dit pas expres­sé­ment ; mais, sans doute, compte-t-il sur une pro­pa­gande tant en paroles per­sua­sives qu’en « exemples vivants ».

Pour­tant la bonne volon­té conti­nue des idéa­listes n’a pas appor­té jus­qu’i­ci beau­coup de chan­ge­ments à la « cruelle réa­li­té ». Un stir­né­rien ne manque pas d’i­ro­ni­ser qu’on va plus loin avec une main « pleine de force » qu’a­vec une main « pleine de droits» ; ce n’est pas la sain­te­té d’un idéal « et toutes les preuves qu’on peut four­nir en sa faveur qui en font appro­cher d’un pas ».

« Bêler son rêve », démon­trer la beau­té de son idéal à des gens qui font les sourds et les aveugles, user du droit de péti­tion, employer des moyens ano­dins et légaux, c’est ren­voyer l’ins­tau­ra­tion de l’a­nar­chie aux calendes grecques.

Après les ter­ribles années que nous avons vécues, nous ne pou­vons même plus croire qu’op­po­ser la non-vio­lence à la vio­lence soit un bon moyen pour dimi­nuer la noci­vi­té de celle-ci. Le refus d’ac­cep­ter des armes ne met nul­le­ment le paci­fique en sécu­ri­té ; le sou­dard ne se laisse pas atten­drir par tant d’in­gé­nui­té ; il n’est pas de peuple qui, tra­vaillé par la pro­pa­gande patrio­tarde n’ac­cepte de se lan­cer dans une guerre offen­sive contre un voi­sin sans défense ; enfin, pré­fé­rer l’in­va­sion à la guerre ou l’es­cla­vage à la révolte vio­lente est peut-être rai­son­ner comme Gribouille…

Si la force bes­tiale pou­vait se lais­ser per­sua­der, il serait impé­ra­tif de répondre par des paroles dou­ce­reuses aux impré­ca­tions et aux actes déments de la sol­da­tesque et des for­bans. Mal­heu­reu­se­ment c’est seule­ment dans la légende que le ciel expé­die des saints pour secon­der le pape qui se pro­pose d’ar­rê­ter Attila.

Le Tol­stoïsme se défend mal­ai­sé­ment comme pra­tique effi­cace. Le « tu ne t’ar­me­ras point » entraîne comme corol­laire qu’on accepte de se lais­sé détruire et de lais­ser anéan­tir tout ce qu’on aime. En fin de compte, la bru­ta­li­té, « la rapine, le dol, la trom­pe­rie, l’ex­ploi­ta­tion, l’op­pres­sion » règnent sans contes­ta­tion ; les bons et les justes qui sur­vivent sont moqués ou trai­tés en esclaves…

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La cri­tique anar­chiste est d’une logique impla­cable. Elle déman­tèle les ins­ti­tu­tions consi­dé­rées comme intan­gibles par les igno­rants, elle pénètre « au coeur même du sanc­tuaire » des croyances poli­tiques ou reli­gieuses et démontre avec vigueur le vide des grands mots dont abusent les pon­tifes qui mènent le monde. Mais l’im­puis­sance de la théo­rie anar­chiste est mani­feste dès qu’il s’a­git de pres­crire ou même sim­ple­ment de recom­man­der la forme de lutte à entre­prendre pour détruire l’autoritarisme.

Pres­crire, recom­man­der ! Voi­là bien deux termes qui puent quelque peu la contrainte morale…

Le dilemme qui nous accule est beau­coup plus grave : si nous usons de vio­lence le régime futur res­sem­ble­ra comme un frère à celui que nous subis­sons ; si nous répu­gnons à employer la force nous nous condam­nons à res­ter sous le joug : nos aspi­ra­tions demeu­re­ront vaines. Dans les deux cas, impos­sible d’a­bou­tir à l’anarchie !

Qui plus est, l’hu­ma­ni­té en bloc semble se com­plaire à vivre « en auto­ri­té ». « Tou­jours un nou­veau maître est mis à la place de l’an­cien, on ne démo­lit que pour recons­truire, et toute révo­lu­tion est une res­tau­ra­tion. » (Stir­ner).

L’a­nar­chiste peut ima­gi­ner les rela­tions entre per­sonnes de « son monde » mais, à moins de se vouer à être une conti­nuelle vic­time, il ne doit pas tenir compte de cette conduite idéale dans la vie sociale (voir article cité de Gili­mon). Devra-t-il se com­por­ter en auto­ri­taire fief­fé à l’é­gard de ceux qui ne savent qu’ex­ploi­ter ou que se lais­ser exploiter ?

L’a­nar­chiste dis­tin­gue­ra-t-il deux morales pra­tiques, à l’ins­tar du phi­lo­sophe Renou­vier : une morale du temps de paix avec les « siens » et une morale du temps de guerre envers ceux qui ne veulent pas abo­lir l’au­to­ri­ta­risme ? Il est d’ailleurs remar­quable que Renou­vier appli­quait la morale du temps de guerre aus­si bien dans la lutte entre États que dans la lutte entre classes sociales. (Sou­li­gnons, en pas­sant, que si les mora­listes enseignent qu’il y a un « pri­mat de la per­sonne humaine » cer­tains d’entre eux s’a­baissent à la men­ta­li­té des pires cri­mi­nels dès qu’il est néces­saire d’ex­cu­ser cer­tains actes…)

Fina­le­ment les anti-auto­ri­taires n’ont que de rares occa­sions de se réunir, le plus sou­vent leurs rela­tions ami­cales se bornent à des échanges d’i­dées ; par contre, tous les jours le milieu social auto­ri­taire s’im­pose à l’in­di­vi­du qui veut satis­faire des « besoins humains ou généraux ».

La Socié­té n’é­vo­lue pas dans le sens sou­hai­té par le réfrac­taire, celui-ci ne tarde pas à décou­vrir son impuis­sance à la pro­pul­ser vers son idéal ; de plus, cette socié­té n’ac­cepte pas que le réfrac­taire tente de « vivre sa vie ». Par la force des choses, les anar­chistes consé­quents sont entraî­nés dans une lutte à mort contre cette Socié­té qui les enser­ra de toutes parts « l’arme au poing » sans vain sou­ci de pré­ju­ger quel autre monde tour­men­té résul­te­ra de cette vio­lence paroxyste… « le pire est déjà atteint ! »

Après avoir repous­sé la vio­lence recon­nue impropre à édi­fier l’a­nar­chie voi­ci que nous légi­ti­mons les « ban­dits tra­giques » dans leur révolte homé­rique contre la socié­té marâtre ! À vrai dire, nous avons aban­don­né toute pré­oc­cu­pa­tion d’or­ga­ni­ser quelque jour une vie sociale har­mo­nieuse. Les inten­tions et les actes des insur­gés n’ont ni sens poli­tique ni por­tée sociale ; loin d’es­quis­ser l’a­ve­nir Stir­ner écrit : « Ce que fera un esclave quand il aura bri­sé ses chaînes, il faut l’attendre!»…

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Bon gré, mal gré, nous sommes ame­nés à tirer de nos réflexions une conclu­sion assez pes­si­miste : il nous paraît vain de se ber­cer de l’es­poir qu’un jour les hommes vivront en anar­chie ; du moins pas un des com­pa­gnons ne peut espé­rer entre­voir quelque signe avant-cou­reur de « l’âge d’or ».

Aspi­rer à vivre en anar­chie c’est, assu­ré­ment, tendre vers un noble idéal social, mais, comme tout idéal social, celui-là est condam­né à n’exis­ter que dans le cer­veau de cer­tains indi­vi­dus pri­vi­lé­giés. Avoir com­pris cela éloi­gne­ra tou­jours les anar­chistes du désir d’im­po­ser leur rêve. L’a­nar­chiste s’ar­me­ra peut-être pour se défendre, jamais pour faire la loi aux autres.

N’est-il pas vrai que les plus grands cri­mi­nels de l’His­toire ont été les fana­tiques pos­sé­dés par quelque marotte « d’i­déal social, moral ou reli­gieux » ? Parce qu’une chi­mère leur cou­rait à tra­vers la cer­velle détra­quée, ces zéla­teurs enra­gés ont consi­dé­ré comme dignes du hart, du bûcher ou de la fusillade « qui­conque agis­sait autre­ment que ne le per­met leur foi à eux. » (Stir­ner)

Au ser­vice d’un Dieu qui s’ef­force d’é­ta­blir son règne sur la terre, d’un État ou d’un Par­ti qui se veut omni­po­tent, d’une Idée qu’on rêve domi­na­trice, etc., les « esprits prêtres » se sont tou­jours mon­trés d’in­fâmes bourreaux.

Faut-il citer des exemples ? Les purs de la Révo­lu­tion Fran­çaise envoyaient à la guillo­tine les « enne­mis du genre humain ». Les fas­cistes sup­priment ceux qui ne veulent pas s’en­ré­gi­men­ter dans leurs ligues ; l’É­tat Sovié­tique envoie à la potence les per­tur­ba­teurs de l’ordre éta­bli « pour le bon­heur du pro­lé­ta­riat ». Les inqui­si­teurs trou­vaient légi­time et louable l’au­to­da­fé de l’hé­ré­tique ; l’an­ti­clé­ri­cal for­ce­né pré­tend que tout est bon contre le prêtre « que tout pas­sant a le devoir d’a­battre » au nom de la civi­li­sa­tion « en droit de légi­time défense » : « Dis­cu­ter avec ça ? Non, mais le muse­ler, mais le mettre à mort, car la peine capi­tale si odieuse qu’elle soit, n’est pas trop forte contre cet empoi­son­neur plus effrayant que Bor­gia, plus infâme que Cas­taing » (Laurent Tail­hade). Les Gus­tave Her­vé poussent à la guerre pour défendre « la terre d’é­lec­tion de l’an­ti­mi­li­ta­risme ». Enfin les paci­fistes eux-mêmes, n’ont-ils pas « cédé devant les dan­gers que le fas­cisme hit­lé­rien fai­sait cou­rir à la patrie et à la civi­li­sa­tion » ? (voir l’ar­ticle de Louis Simon dans le no 28 de « Ce qu’il faut dire »).

Com­ment s’y prendre pour faire entendre à tous ces fous tour­men­tés par une idée fixe qu’il est pré­fé­rable d’a­ban­don­ner une cause « juste » dès lors que, pour la suivre, il faut uti­li­ser quelque moyen barbare ?

Rêvons l’a­nar­chie, idéal social…; mais ne soyons pas ten­tés de pas­ser les autres sur le « lit de Pro­custe » afin qu’ils deviennent tels que l’exige la socié­té future.

Tra­vaillons sur­tout à nous per­fec­tion­ner nous-mêmes : il y a de quoi nous occu­per sans per­mettre à notre vigi­lance un seul relâche. Si le regret pro­fond point notre cœur que jamais ne vien­dra son jour à la « déesse aux yeux si beaux » répé­tons-nous la fière maxime : « Il n’est pas besoin d’es­pé­rer pour entre­prendre ; il n’est pas besoin de réus­sir pour persévérer ».

À pre­mière vue, l’a­nar­chiste qui n’a pu consen­tir à pous­ser à la limite extrême sa haine de la socié­té actuelle se com­por­te­ra en gros comme l’in­di­vi­du qui accepte le prin­cipe d’au­to­ri­té. Mais, alors que le phi­lis­tin se plaît dans la vie sociale, l’a­nar­chiste sup­porte avec amer­tume la lai­deur de cette pitoyable exis­tence. Certes le fait de ne pas se lan­cer sans arrière-pen­sée dans la lutte est un sérieux han­di­cap. En pré­sence des gens pra­tiques, l’a­nar­chiste appa­raît un rêveur un peu naïf.

Cepen­dant si l’a­nar­chiste ne peut riva­li­ser de richesses maté­rielles avec les gros exploi­teurs il est, lui, pos­ses­seur de biens spi­ri­tuels et moraux incon­nus aux affai­ristes. Or pour arri­ver à ce stade de per­fec­tion­ne­ment indi­vi­duel qui seul donne une valeur à la vie « il ne faut pas trop craindre d’être dupe », dirait Vauvenargues.

Étienne Azé­ma

La Presse Anarchiste