Un Comité Révolutionnaire Antiparlementaire s’est constitué en vue de la prochaine période électorale. Par la motion suivante, il a défini l’esprit de son action :
« Les révolutionnaires antiparlementaires, considérant
« 1° Que l’action parlementaire, même lorsqu’elle semble battre en brèche l’organisation sociale actuelle, la consolide toujours par ailleurs ;
« 2° Que si les réformes partielles sont décrétées par un Parlement, elles ne sont jamais obtenues en réalité que par une action directe et extra-parlementaire ;
« 3° Que l’action parlementaire est, par essence même, contradictoire et néfaste à l’action directe, dont elle détourne fatalement les attentions et les énergies ;
« Rappellent aux travailleurs qu’ils ne doivent attendre leur émancipation totale ou une amélioration quelconque de leur sort que d’eux-mêmes, de leurs propres efforts, de leur seule initiative, et non de l’intervention miraculeuse d’un tiers, leur élu, quel qu’il soit, à quelque parti qu’il appartienne, de quelques principes qu’il se réclame ;
« Les engagent à retirer leur confiance aux partis parlementaires et de gouvernement, à se désintéresser absolument des luttes électorales, stériles et vaines, à orienter leur activité vers les luttes économiques, à prendre leur place dans les syndicats et à y propager l’esprit et les méthodes révolutionnaires.
« Les antiparlementaires révolutionnaires proclament en outre la nécessité pour tous d’entrer dans les groupes d’action et d’éducation révolutionnaire déjà existants et de constituer ces groupes là où ils n’existent pas. »
Voici la constitution de ce Comité :
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