La Presse Anarchiste

La quinzaine sociale

Le sep­tième congrès des fabri­cants fran­çais de conserves de sar­dines s’est réuni à Nantes les 14 et 15 jan­vier. Les pro­prié­taires de 124 usines étaient pré­sents ou représentés.

Il a été, natu­rel­le­ment, beau­coup ques­tion des conflits de l’é­té der­nier et des inci­dents qui les ont marqués.

C’est ain­si que le Congrès a déci­dé de renou­ve­ler l’en­tente inter­pa­tro­nale de l’an­née pré­cé­dente, concer­nant le mesures de défense à prendre pour l’emploi dans les usines, des machines à for­mer les boites. Aux termes de cette conven­tion que Mer­rheim exa­mi­na ici, au cours de son étude sur les sou­deurs bre­tons [[ Vie Ouvrière n° du 3 novembre 1909], les fabri­cants de chaque région s’en­gagent à pro­cla­mer, en cas de confit avec le ouvriers sou­deurs, le lock-out de soli­da­ri­té régionale.

Le Congrès a déci­dé d’in­vi­ter les pou­voirs publics prendre les mesures néces­saires pour sau­ve­gar­der la liber­té du tra­vail, en par­ti­cu­lier pour per­mettre la fabri­ca­tion des conserves de thon et d’autres pois­sons, concur­rem­ment avec celle des conserves de sardines.

À l’é­gard des pêcheurs, les fabri­cants ont accep­té en prin­cipe la for­ma­tion de com­mis­sions mixtes ayant pour objet de fixer les prix mini­ma du pois­son, mais ils ont déci­dé de n’ac­cep­ter la for­ma­tion de ces com­mis­sions que sous la réserve for­melle que chaque fabri­cant res­te­ra abso­lu­ment libre de diri­ger ses achats sui­vant ses res­sources et les demandes de sa clien­tèle. En ce qui concerne la ques­tion des quan­ti­tés à prendre jour­nel­le­ment, le rôle de la com­mis­sion devra se bor­ner à cen­tra­li­ser chaque jour, sans pou­voir les dis­cu­ter, les indi­ca­tions qui lui seront four­nies par les fabri­cants sur leurs besoins pré­su­més du lendemain.

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