Allemagne
Der Syndikalist. — Fritz Kater, Kopernikusstrasse 25, II Berlin, O. 34, hebdomadaire, 10 marks par an. — Organe des corporations socialistes-révolutionnaires d’Allemagne. Ce journal a terminé sa première année de publication en décembre 1918, mais il fait suite au journal Einigkeit, Solidarité, qui cessa de paraître en août 1918, dans sa 18e année. Le nom du rédacteur, Fritz Oerter, paraît assez souvent dans le journal.
Les numéros de décembre contiennent des articles contre l’ingérence politicienne dans le syndicalisme, contre une organisation centralisée comparée au système fédératif. On remarque le compte rendu de la visite d’un camarade français, délégué du groupe « Clarté ».
Der Freie Arbeiter. — Les quatre numéros de décembre contiennent entre autres articles, une nécrologie de Domela, un virulent appel, contre le militarisme ; une étude intitulée : La Conquête du Pouvoir est un mirage ; appel’ aux mères : Pas de soldats de plomb à vos enfants ; un programme d’école primaire ouvrière. Je signalerai enfin une suite d’articles : Socialisation, Système des Conseils Ouvriers, Machinisme et Anarchie, par Ant. Schlemmev.
Autriche
Erkenntniss und Befreiung (Éducation et Libération) — Organe du socialisme non gouvernant, pour une civilisation nouvelle dans la paix, pour le développement de l’individu sans violence, pour les hommes libres et ceux qui désirent le devenir, sous la direction de Pierre Ramus. Paraît deux fois par semaine. Grossmann, Klosterneuburg, près de Vienne, Schiess stätte graben, 237 (Basse-Autriche).
[/P. R./]
Suisse
Un mouvement se poursuit dans le sein du syndicalisme suisse entre centralisateurs et fédéralistes.
Les premiers, qui représentent l’Union syndicale suisse veulent que tout le mouvement ouvrier soit fortement organisé dans le sein des grandes fédérations de métiers, réunies à leur tour dans un seul groupement (Union syndicale).
Les seconds revendiquent pour les unions ouvrières locales une plus grande liberté d’action, et surtout une plus large autonomie.
De part et d’autre, il faudra probablement faire des concessions, afin que la classe ouvrière suisse conserve ses moyens d’affranchissement économiques. Ici, plus que partout ailleurs, la réaction sociale est active, et ses efforts se font lourdement sentir sur les épaules des travailleurs étrangers qu’on expulse sans pitié.
La bourgeoisie a su développer sérieusement l’antagonisme entre ouvriers et paysans, et ces derniers écraseraient immédiatement tout mouvement émancipateur du prolétariat des villes s’il pouvait s’en produire un actuellement.
[/Arthur Leuba/]