On lit dans l’Internationale de Bruxelles :
Le mouvement anti-autoritaire est toujours en bonne voie. Les nouvelles des diverses contrées où l’Association compte le plus grand nombre de membres sont excellentes ; et bientôt, sans doute, on aura complètement oublié qu’il existe à New-York un Conseil général héritier de celui de Londres et des vues politiques des hommes qui le composaient. Dans quelque temps, se rendant mieux compte des conséquences du Congrès de La Haye, on reconnaîtra qu’il s’y est fait au moins un travail utile et salutaire : la division nette et précise des politiqueurs et des autoritaires, d’un côté, et de l’autre, des travailleurs qui veulent la Révolution sociale, et qui ne veulent pas autre chose.
Pour ses débuts sur le nouveau continent, le Conseil de New-York joue de malheur : l’autre jour, c’était le compagnon David qui annonçait son refus de siéger au Conseil général. Aujourd’hui, c’est le citoyen Ward qui fait dans le Socialiste la même déclaration. La majorité de La Haye va sans doute réfléchir un peu tard aux inconvénients qu’il y a à nommer des citoyens sans leur consentement. Ce n’est certes pas nous qui songerons à nous en plaindre.