La Presse Anarchiste

Le cinquantenaire de l’anarchisme

Le doc­u­ment que nous pub­lions ci-après peut être con­sid­éré comme l’acte de nais­sance de l’anarchisme. Enten­dons-nous bien. L’idée anar­chique avait été for­mulée précédem­ment dans plusieurs écrits et réu­nions — et tout homme pré­con­isant dans tel ou tel domaine de la vie l’entière lib­erté est en quelque sorte notre col­lab­o­ra­teur — mais jamais l’ensemble de nos doc­trines n’avait été présen­té d’une façon plus pré­cise et effi­cace. Cha­cun com­prend aujourd’hui que la scis­sion de la Haye, sanc­tion­née à Saint-Imi­er, avait des caus­es et des raisons autrement pro­fondes que les polémiques per­son­nelles. C’est pourquoi nous n’entendons pas nous arrêter même sur la plus impor­tante de toutes ces polémiques, celle entre Marx et Bak­ou­nine. L’histoire impar­tiale a déjà ren­du entière­ment jus­tice à ce dernier.

Deux doc­trines, deux con­cep­tions bien opposées du mou­ve­ment social se sont trou­vées en présence dans la pre­mière Inter­na­tionale, et la scis­sion qui en est résultée nous paraît devoir être défini­tive. La pen­sée lib­er­taire est absol­u­ment inc­on­cil­i­able avec la pen­sée autori­taire. Nous le sen­tons en toutes cir­con­stances et il ne sert à rien de le regret­ter. Même et surtout aux jours des grands soulève­ments révo­lu­tion­naires, nous devons rester les enne­mis déclarés et décidés de tout procédé gou­verne­men­tal, si nous ne voulons trahir la cause de l’émancipation inté­grale qui est la nôtre.

Depuis cinquante ans, depuis les inou­bli­ables réso­lu­tions de Saint-Imi­er, un mou­ve­ment anar­chiste inter­na­tion­al existe, auquel les faits n’ont cessé de don­ner rai­son. Certes nous avons été insuff­isants à l’énorme tâche qui nous incombe, mais il est net­te­ment prou­vé que c’est unique­ment sur les bases indiquées par nos aînés que l’œuvre de défense, de résis­tance et de vic­toire du pro­lé­tari­at est pos­si­ble. Que reste-t-il des tri­om­phes élec­toraux avec lesquels le monde du tra­vail a été si odieuse­ment trompé ? Qu’il nous suff­ise de rap­pel­er ici le dernier en date, le tri­om­phe tant exalté du Par­ti social­iste ital­ien, aboutis­sant au… fas­cis­mo, à la réac­tion la plus sauvage et la plus sanglante.

Nous n’entendons pas com­menter ici toutes les réso­lu­tions de Saint-Imi­er ; mais il en est une qu’il importe de soulign­er en pas­sant. En oppo­si­tion à la fameuse « dic­tature| du pro­lé­tari­at », prônée par Marx et les blan­quistes, les anar­chistes déclaraient « que toute organ­i­sa­tion d’un pou­voir poli­tique soi-dis­ant pro­vi­soire et révo­lu­tion­naire ne peut être qu’une tromperie de plus et serait aus­si dan­gereuse pour le pro­lé­tari­at que tous les gou­verne­ments exis­tant aujourd’hui ». Ici encore, l’expérience russe est venue con­firmer entière­ment nos prévisions.

Rien de plus regret­table, à mon avis, qu’un cer­tain flot­te­ment qui s’est pro­duit par­mi nous à pro­pos de ladite dic­tature. Dès la pre­mière heure, en novem­bre 1917, nous auri­ons dû affirmer notre oppo­si­tion à tout nou­veau pou­voir poli­tique, en expli­quant bien son car­ac­tère. Toute jus­ti­fi­ca­tion de notre part du bolchevisme était absurde et le fait dic­tature ne devait pas nous en impos­er davan­tage que le fait guerre. L’une et l’autre se sont révélées impuis­santes à attein­dre les buts visés, nonob­stant le mono­pole et l’emploi de tous les moyens. Inutile d’ajouter que ces buts ne sont d’ailleurs pas les nôtres.

Les cama­rades en Suisse se pré­par­ent à com­mé­mor­er digne­ment le cinquan­te­naire du Con­grès de Saint-Imi­er. La péri­ode de crise et de réac­tion que tra­verse le monde entier ne leur per­met guère d’organiser une grande man­i­fes­ta­tion inter­na­tionale, mais ils veu­lent néan­moins con­tre toute con­fu­sion ou équiv­oque, con­tre tout aban­don de principes, affirmer leurs con­vic­tions pro­fondes, leur espoir dans la libre sol­i­dar­ité, leur déci­sion de pour­suiv­re le lutte.

L’anarchisme tou­jours vain­cu matérielle­ment est déjà vain­queur morale­ment. Il a dit la plus grande parole de vérité, et c’est unique­ment par celle-ci que l’on peut tri­om­pher réelle­ment. Rien de plus inutile et de plus illu­soire que la vic­toire par le mensonge.

[/L. Bertoni./]

[|Réso­lu­tions du Con­grès anti-autori­taire inter­na­tion­al tenu à Saint-Imi­er le 15 sep­tem­bre 1872, par les délégués des Fédéra­tions et Sec­tions ital­i­ennes, français­es, espag­noles, améri­caines et jurassi­ennes|]

Pre­mière résolution


Atti­tude des Fédéra­tions réu­nies en Con­grès à Saint-Imi­er, en présence des réso­lu­tions du Con­grès de la Haye et du Con­seil général.

Con­sid­érant que l’autonomie et l’indépendance des fédéra­tions et sec­tions ouvrières sont la pre­mière con­di­tion de l’émancipation des travailleurs ;

Que tout pou­voir lég­is­latif et régle­men­taire accordé aux Con­grès serait une néga­tion fla­grante de cette autonomie et de cette liberté ;

Le Con­grès dénie en principe le droit lég­is­latif de tous les Con­grès, soit généraux, soit régionaux, ne leur recon­nais­sant d’autre mis­sion que celle de met­tre en présence les aspi­ra­tions, besoins et idées du pro­lé­tari­at des dif­férentes local­ités ou pays, afin que leur har­mon­i­sa­tion et leur uni­fi­ca­tion s’y opèrent autant que pos­si­ble ; mais dans aucun cas la majorité d’un Con­grès quel­conque ne pour­ra impos­er ses réso­lu­tions à la minorité.

Con­sid­érant d’autre part, que l’institution d’un Con­seil général dans l’internationale est, par sa nature même et fatale­ment, poussée à devenir une vio­la­tion per­ma­nente de cette lib­erté qui doit être la base fon­da­men­tale de notre grande Association ;

Con­sid­érant que les actes du Con­seil général de Lon­dres qui vient d’être dis­sous, pen­dant ces trois dernières années, sont la preuve vivante du vice inhérent à cette institution ;

Que, pour aug­menter sa puis­sance d’abord très min­ime, il a eu recours aux intrigues, aux men­songes, aux calom­nies les plus infâmes pour ten­ter de salir tous ceux qui ont osé le combattre ;

Que, pour arriv­er à l’accomplissement final de ses vues, il a pré­paré de longue main le Con­grès de la Haye, dont la majorité, arti­fi­cielle­ment organ­isée, n’a évidem­ment eu d’autre but que de faire tri­om­pher dans l’Internationale la dom­i­na­tion d’un par­ti autori­taire, et que, pour attein­dre ce but elle n’a pas craint de fouler aux pieds toute décence et toute justice ;

Qu’un tel Con­grès ne peut pas être l’expression du pro­lé­tari­at des pays qui s’y sont fait représenter ;

Le Con­grès des délégués des fédéra­tions espag­nole, ital­i­enne, jurassi­enne, améri­caine et française, réu­ni à Saint-Imi­er, déclare :

Repouss­er absol­u­ment toutes les réso­lu­tions du Con­grès de la Haye, ne recon­nais­sant en aucune façon les pou­voirs du nou­veau Con­seil général nom­mé par lui, et pour sauve­g­arder leurs fédéra­tions respec­tives con­tre les pré­ten­tions gou­verne­men­tales de ce Con­seil général, aus­si bien que pour sauver et for­ti­fi­er davan­tage l’unité de l’Internationale, les délégués ont jetés les bases d’un pro­jet de pacte de sol­i­dar­ité entre ces fédérations. 

 
Deux­ième résolution

Pacte d’amitié, de sol­i­dar­ité et de défense mutuelle entre les Fédéra­tions libres.

Con­sid­érant que la grande unité de l’Internationale est fondée non sur l’organisation arti­fi­cielle et tou­jours mal­faisante d’un pou­voir cen­tral­isa­teur quel­conque, mais sur l’identité réelle des intérêts et des aspi­ra­tions du pro­lé­tari­at de tous les pays, d’un côté, et de l’autre sur la Fédéra­tion spon­tanée et absol­u­ment libre des Fédéra­tions et des Sec­tions libres de tous les pays ;

Con­sid­érant qu’au sein de l’Internationale il y a aujourd’hui une ten­dance, ouverte­ment man­i­festée au Con­grès de la Haye par le par­ti autori­taire qui est celui du com­mu­nisme alle­mand, à sub­stituer sa dom­i­na­tion et le pou­voir de ses chefs au libre développe­ment et à cette organ­i­sa­tion spon­tanée et libre du prolétariat ;

Con­sid­érant que la majorité du Con­grès de la Haye a cynique­ment sac­ri­fié aux vues ambitieuses de ce par­ti et des ses chefs, tous les principes de l’Internationale, et que le nou­veau Con­seil général, nom­mé par elle et investi de pou­voirs encore plus grands que ceux qu’il avait voulu s’arroger au moyen de la Con­férence de Lon­dres, men­ace de détru­ire cette unité de l’Internationale par ses atten­tats con­tre sa liberté ;

Les délégués des Fédéra­tions et Sec­tions espag­noles, ital­i­ennes, jurassi­ennes, français­es et améri­caines réu­nis à ce con­grès, ont con­clu au nom de ces Fédéra­tions et Sec­tions et sauf leur accep­ta­tion et con­fir­ma­tion défini­tives, le pacte d’amitié, de sol­i­dar­ité et de défense mutuelle suivant :

1° Les Fédéra­tions et Sec­tions espag­noles ital­i­ennes, français­es, jurassi­ennes, améri­caines, et toutes celles qui voudront adhér­er à ce pacte auront entre elles des com­mu­ni­ca­tions et une cor­re­spon­dance régulière et directe tout à fait indépen­dantes d’un con­trôle gou­verne­men­tal quelconque.

2° Lorsqu’une de ces Fédéra­tions ou Sec­tions se trou­vera attaquée dans sa lib­erté soit par la majorité d’un Con­grès général, soit pas le gou­verne­ment ou Con­seil général créé par cette majorité, toutes les autres Fédéra­tions et Sec­tions se proclameront absol­u­ment sol­idaires avec elle.

3° Ils procla­ment haute­ment que la con­clu­sion de ce pacte a pour but prin­ci­pal le salut de cette grande unité de l’Internationale, que l’ambition du par­ti autori­taire a mise en danger. 

 
Troisième réso­lu­tion

Nature de l’action poli­tique du prolétariat.

Con­sid­érant :

Que vouloir impos­er au pro­lé­tari­at une ligne de con­duite ou un pro­gramme poli­tique uni­forme, comme la voie unique qui puisse le con­duire à son éman­ci­pa­tion sociale, est une pré­ten­tion aus­si absurde que réactionnaire ;

Que nul n’a le droit de priv­er les fédéra­tions et sec­tions autonomes du droit incon­testable de déter­min­er elles-mêmes et de suiv­re la ligne de con­duite poli­tique qu’elles croiront la meilleure, et que toute ten­ta­tive sem­blable nous con­duirait fatale­ment au plus révoltant dogmatisme ;

Que les aspi­ra­tions du pro­lé­tari­at ne peu­vent avoir d’autre objet que l’établissement d’une organ­i­sa­tion et d’une fédéra­tion économiques absol­u­ment libres, fondées sur le tra­vail et l’égalité de tous et absol­u­ment indépen­dantes de tout gou­verne­ment poli­tique, et que cette organ­i­sa­tion et cette fédéra­tion ne peu­vent être que le résul­tat de l’action spon­tanée du pro­lé­tari­at lui-même, des corps de méti­er et des com­munes autonomes ;

Con­sid­érant que toute organ­i­sa­tion poli­tique ne peut rien être que l’organisation de la dom­i­na­tion au prof­it des class­es et au détri­ment des mass­es, et que le pro­lé­tari­at s’il voulait s’emparer du pou­voir poli­tique deviendrait lui-même une classe dom­i­nante et exploitante ;

Le Con­grès réu­ni à Saint-Imi­er déclare :

1° Que la destruc­tion de tout pou­voir poli­tique est le pre­mier devoir du prolétariat ;

2° Que toute organ­i­sa­tion d’un pou­voir poli­tique soi-dis­ant pro­vi­soire et révo­lu­tion­naire pour amen­er cette destruc­tion ne peut être qu’une tromperie de plus et serait aus­si dan­gereuse pour le pro­lé­tari­at que tous les gou­verne­ments exis­tant aujourd’hui ;

3° Que repous­sant tout com­pro­mis pour arriv­er à l’accomplissement de la Révo­lu­tion sociale, les pro­lé­taires de tous les pays doivent établir, en dehors de toute poli­tique bour­geoise, la sol­i­dar­ité de l’action révolutionnaire. 

 
Qua­trième résolution

Organ­i­sa­tion de la résis­tance du travail.

Sta­tis­tique.

La lib­erté et le tra­vail sont la base de la morale, de la force, de la vie et de la richesse de l’avenir. Mais le tra­vail, s’il n’est pas libre­ment organ­isé, devient oppres­sif et impro­duc­tif pour le tra­vailleur ; et c’est pour cela que l’organisation du tra­vail est la con­di­tion indis­pens­able de la véri­ta­ble et com­plète éman­ci­pa­tion de l’ouvrier.

Cepen­dant le tra­vail ne peut s’exercer libre­ment sans la pos­ses­sion des matières pre­mières et de tout le cap­i­tal social, et ne peut s’organiser si l’ouvrier, s’émancipant de la tyran­nie poli­tique et économique, ne con­quiert le droit de se dévelop­per com­plète­ment dans toutes ses fac­ultés. Tout État, c’est-à-dire tout gou­verne­ment et toute admin­is­tra­tion des mass­es pop­u­laires, de haut en bas, étant néces­saire­ment fondé sur la bureau­cratie, sur les armées, sur l’espionnage, sur le clergé, ne pour­ra jamais établir la société organ­isée sur le tra­vail et sur la jus­tice, puisque par la nature même de son organ­isme il est poussé fatale­ment à opprimer celui-là et à nier celle-ci.

Suiv­ant nous, l’ouvrier ne pour­ra jamais s’émanciper de l’oppression sécu­laire, si à ce corps absorbant et démoral­isa­teur il ne sub­stitue la libre fédéra­tion de tous les groupes pro­duc­teurs fondée sur la sol­i­dar­ité et sur l’égalité.

En effet, en plusieurs endroits déjà on a ten­té d’organiser le tra­vail pour amélior­er la con­di­tion du pro­lé­tari­at, mais la moin­dre amélio­ra­tion a bien­tôt été absorbée par la classe priv­ilégiée qui tente con­tin­uelle­ment, sans frein et sans lim­ite, d’exploiter la classe ouvrière. Cepen­dant l’avantage de cette organ­i­sa­tion est tel que, même dans l’état actuel des choses on ne saurait y renon­cer. Elle fait frater­niser tou­jours davan­tage le pro­lé­tari­at dans la com­mu­nauté des intérêts, elle l’exerce à la vie col­lec­tive, elle le pré­pare pour la lutte suprême. Bien plus, l’organisation libre et spon­tanée du tra­vail étant celle qui doit se sub­stituer à l’organisme priv­ilégié et autori­taire de l’État poli­tique, sera, une fois établie, la garantie per­ma­nente du main­tien de l’organisme économique con­tre l’organisme politique.

Par con­séquent, lais­sant à la pra­tique de la Révo­lu­tion sociale les détails de l’organisation pos­i­tive, nous enten­dons organ­is­er et sol­i­daris­er la résis­tance sur une large échelle. La grève est pour nous un moyen pré­cieux de lutte, mais nous ne nous faisons aucune illu­sion sur ses résul­tats économiques. Nous l’acceptons comme un pro­duit de l’antagonisme entre le Tra­vail et le Cap­i­tal, ayant néces­saire­ment pour con­séquence de ren­dre les ouvri­ers de plus en plus con­scients de l’abîme qui existe entre la Bour­geoisie et le Pro­lé­tari­at, de for­ti­fi­er l’organisation des tra­vailleurs, et de pré­par­er, par le fait des sim­ples luttes économiques, le Pro­lé­tari­at à la grande lutte révo­lu­tion­naire et défini­tive qui, détru­isant tout priv­ilège et toute dis­tinc­tion de classe, don­nera à l’ouvrier le droit de jouir du pro­duit inté­gral de son tra­vail, et par là les moyens de dévelop­per dans la col­lec­tiv­ité toute sa force intel­lectuelle, matérielle et morale.

La Com­mis­sion pro­pose au Con­grès de nom­mer une com­mis­sion qui devra présen­ter au prochain Con­grès un pro­jet d’organisation uni­verselle de la résis­tance, et des tableaux com­plets de la sta­tis­tique du tra­vail dans lesquels cette lutte puis­era de la lumière. Elle recom­mande l’organisation espag­nole comme la meilleure jusqu’à ce jour. 

 
Réso­lu­tion Finale 

Le Con­grès pro­pose d’envoyer copie de toutes les réso­lu­tions du Con­grès, et du Pacte d’amitié, de sol­i­dar­ité et de défense mutuelle, à toutes les fédéra­tions ouvrières du monde, et de s’entendre avec elles sur les ques­tions qui sont d’intérêt général pour toutes les fédéra­tions libres.

Le Con­grès invite toutes les fédéra­tions qui ont con­clu entre elles ce pacte d’amitié, de sol­i­dar­ité et de défense mutuelle, à se con­cert­er immé­di­ate­ment avec toutes les fédéra­tions ou sec­tions qui voudront accepter ce pacte, pour déter­min­er la nature et l’époque de leur Con­grès inter­na­tion­al, en exp­ri­mant le désir qu’il ne se réu­nisse pas plus tard que dans six mois.

Une com­mis­sion, prise dans la fédéra­tion ital­i­enne, est chargée de présen­ter au prochain Con­grès un pro­jet d’organisation uni­verselle de la résis­tance et un plan général de statistique.

Enfin, le com­pagnon Adhé­mar Schwitzgué­bel, secré­taire du Comité fédéral jurassien, a reçu la mis­sion de sign­er tous les actes du Con­grès, et d’en envoy­er copie aux divers­es fédérations.

[/Pour copie conforme,

Au nom et aux ordres du Congrès :

Adhé­mar Schwitzgué­bel./]


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