La Presse Anarchiste

Aux « Va-t-en guerre » contre la 3e C.G.T.

Déci­dé­ment, et avant d’être au monde, la troi­sième C.G.T. fait cou­ler beau­coup d’encre. Sa consti­tu­tion doit trou­bler bien des diges­tions, déran­ger bien des plans.

Les « irré­con­ci­liables » du Par­ti com­mu­niste et de la C.G.T.U. se mettent d’ac­cord sur notre dos. C’est très bien ain­si. Ne nous en plai­gnons pas. Cela fixe­ra et les gens et les choses.

Dans la Révo­lu­tion Pro­lé­ta­rienne, un jeune équi­li­briste qui a pas­sé par toutes les nuances de l’a­nar­chisme, du com­mu­nisme, puis du syn­di­ca­lisme, s’en prend à « l’a­pôtre des scissions ».

Cet acro­bate des idées devrait regar­der un peu chez lui. Il y ver­ra là tous les apôtres renom­més des scissions.

Quand on col­la­bore avec un Ros­mer qui osa, au pre­mier congrès de l’I.S.R., en 1921, — où il ne repré­sen­tait que sa per­sonne — aban­don­ner l’au­to­no­mie et l’in­dé­pen­dance du syn­di­ca­lisme, signer son abdi­ca­tion entre les mains du Komin­tern ; quand on exé­cute les ordres d’un Monatte, qui se bat tou­jours à tra­vers les autres, mais jamais lui-même, d’un Monatte qui fut secré­taire de la Com­mis­sion syn­di­cale cen­trale du Par­ti com­mu­niste, cet orga­nisme de domes­ti­ca­tion du mou­ve­ment syn­di­cal ; quand on a, à ses côtés un Sou­va­rine, cette vipère, qui a fait tant de mal en France, cet ancien col­la­bo­ra­teur de « Ce qu’il faut dire » et du « Merle Blanc », on se tait, Mon­sieur Cham­bel­land, ami du fameux Vec­chi, fas­ciste notoire, après avoir été, comme Dela­grange, com­mu­niste non moins notoire.

La véri­té dans tout cela : c’est que là troi­sième C.G.T. coule à jamais la fameuse « Ligue Syn­di­ca­liste » à laquelle le confé­dé­ré Monatte, ce par­rain de la C.G.T.U., a don­né une adhé­sion tar­dive… et calculée.

La troi­sième C.G.T. trouble aus­si les nuits du citoyen Teu­lade. Il en a des cau­che­mars, cet homme !

Il ne voit aux réunions que nous fai­sons que des com­mu­nistes. Mais alors ? vos adeptes sont muets… muets comme on sait l’être au Par­ti et à la C.G.T.U. ?

Il leur était facile de se faire entendre à Mar­seille, à Saint-Hen­ri, à Lyon. Il leur était aus­si facile de se faire « ramas­ser », comme à Tou­lon. Voi­là ce qui explique leur silence et celui de pas mal d’autres Matton.

Pre­nez un, peu d’o­pium ou de kif, citoyen ! Le som­meil vous reviendra.

Et vous autres, les syn­di­ca­listes, conti­nuez. La C.G.T., troi­sième du nom, par leur faute, est en bonne voie.

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