Nous pensons, en toute franchise, que nous apportons quelque chose de nouveau dans le mouvement anarchiste aussi bien sur le plan théorique que sur le plan pratique.
Sur le plan théorique par la concrétisation du fédéralisme dans son acceptation la plus libertaire comme base de nos structures organisationnelles ; cela grâce surtout au principe des commissions de coordination qui sont les véritables centres. Ces commissions étant l’expression même de la base et étant en quelque sorte une « excroissance » des groupes, nous évitons tout bureau directeur, toute bureaucratie et toute hiérarchie, ce qui n’avait jamais été fait dans le mouvement libertaire.
Sur le plan pratique par la localisation complète du groupe et sa définition affnitaire et « expansionniste » qu’implique le petit nombre de militants. Ce petit nombre permet à chacun d’être concerné, par le biais des commissions et par la localisation de la lutte. En effet le groupe tel que nous le concevons ne doit pas dépasser une dizaine de militants, les militants en plus formant alors un autre groupe de quartiers qui pendant un an sera liaison du groupe-père. Le petit nombre permet un travail d’équipe réel et une meilleure connaissance les uns des autres.
Mais nous reviendrons sur nos structures, dans ce bulletin, et également dans un manifeste qui doit sortir dans les mois à venir.
Il y a un autre élément neuf que nous pensons également apporter. Il est expliqué par le contexte que nous venons de définir et en est sa conceptualisation chez l’individu. Cet élément c’est une mentalité nouvelle. Ceux qui connaissent bien le mouvement dans son ensemble pourront aisément se rendre compte de cette différence de mentalité et de l’apport neuf qui est le nôtre.
Il est indéniable en effet qu’il y a une mentalité différente entre les jeunes qui participent à la vie de nos groupes et ceux de la F.A. « classique » dirons-nous. Mais attention, il ne s’agit pas de dire qu’il y a d’un côté une bonne mentalité et de l’autre une mauvaise mentalité. L’une est fonction de l’autre-et vice versa. C’est dans le contexte évolutif qu’il faut placer cette évolution mentale qui fait suite à l’évolution des structures.
En tous cas, tous ces apports nouveaux ne sont absolument pas contradictoires avec la tradition du mouvement libertaire et s’inscrivent dans la lutte révolutionnaire anarchiste.
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