La Presse Anarchiste

Parmi ce qui se publie

Georges Deherme : Démo­cra­tie et socio­cra­tie, (Ed. Pro­mé­thée, Paris). ― Dire que cet ouvrage ne mérite point l’at­ten­tion du lec­teur qui cherche à connaître toutes les opi­nions qui se traînent dans le fatras des idées, serait faire œuvre de sottise.

Georges Deherme pos­sède un véri­table talent de pam­phlé­taire : ce qui lui per­met d’at­ti­rer l’at­ten­tion des gens auda­cieux quand il dresse son plan de démo­lis­seur. — Il dénonce — avec une fougue qua­si­ment remar­quable — le gâchis régnant en pleine démo­cra­tie… Mais, der­rière l’ap­pa­rent logi­cien, se cache le dic­ta­teur qui aime­rait voir le prin­cipe de Rome ter­ras­ser celui de Genève.

Heu­reu­se­ment pour nous… et mal­heu­reu­se­ment pour lui, il est quelques gens qui veillent cou­ra­geu­se­ment sur le terre-plein où la Bêtise et l’Im­pé­ria­lisme cherchent à se mesurer.

Liber­té, Anar­chie, Indi­vi­dua­lisme, Néo­Mal­thu­sia­nisme sont mal­me­nés par ce futur cham­pion de l’autocratie.

Si nous savons ce que pré­sente l’« idée » de Genève, nous savons aus­si ce que vaut celle qui s’a­brite sous le cou­vert de Rome.

Par delà la démo­cra­tie et la dic­ta­ture savent se pla­cer les rebelles qui dérangent la marche de ce Mes­sie à 1′« âme » conquérante.

Que M Deherme tende la main au Pape, aux Dau­det et Maur­ras ; qu’il se reven­dique d’un posi­ti­visme étran­gleur de liber­té indi­vi­duelle, c’est son droit… Mais que ceux qui ont le pou­voir de com­prendre com­bien est mena­çante l’at­ti­tude de ce che­va­lier de l’Ordre Inqui­si­to­rial, sachent mettre au pas ce frère de Mus­so­li­ni, c’est le leur.

[/​A. Bailly./​]

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