Nous appre­nons le décès de Savie­ro Mer­li­no, qui joua un rôle de pre­mier plan dans le déve­lop­pe­ment de l’a­nar­chisme ita­lien, à la fin du xix^e siècle. Savie­ro Mer­li­no s’é­tait éloi­gné du mou­ve­ment, mais sans ini­mi­tié, tout au contraire ; on le trou­vait tou­jours prêt à répondre, si on lui deman­dait un ser­vice qu’il fût en état de rendre. Tant que la défense légale fut pos­sible en Ita­lie, il fut l’a­vo­cat des anar­chistes devant les tri­bu­naux cor­rec­tion­nels et les cours d’as­sises de ce pays. Il défen­dit Bres­ci, l’exé­cu­teur d’Hum­bert I^er, à Milan ; les cama­rades pour­sui­vis pour avoir occu­pé les usines, à Turin ; ceux du pro­cès de la Dia­na, à Milan ; ceux de Palerme, pour reven­di­quer la liber­té de la presse.