La Presse Anarchiste

Communications

Aux Camarades libertaires de la région de Lyon

Cama­rades

Il a paru utile à quelques uns d’entre nous de prendre l’i­ni­tia­tive d’un Congrès régio­nal unis­sant tous les cama­rades dans un but de pro­pa­gande et d’éducation.

Le moment parait bien choi­si : le monde est convul­si­ve­ment agi­té par l’é­vo­lu­tion des idées, par le réveil des mal­heu­reux que la poli­tique avait endor­mis ; les grèves se mul­ti­plient et aug­mentent la misère géné­rale, les foules ont besoin de Liber­té et l’i­dée de la grève géné­rale s’im­plante dans les cer­veaux. La réa­li­sa­tion de cette idée démo­li­rait pour tou­jours et l’au­to­ri­té et l’ac­ca­pa­re­ment, si nous étions là pour faire voir le che­min à suivre.

La poli­tique a las­sé toutes les bonnes volon­tés, les par­tis avan­cés et les par­tis rétro­grades n’ont qu’un but : la pos­ses­sion de l’as­siette au beurre ; les par­tis avan­cés sont plus à craindre que ceux qui repré­sentent la coer­ci­tion des vieux âges. Le peuple peut dire : « Défen­dez-moi de mes amis les futurs gou­ver­nants, je me charge de mes enne­mis les bour­geois ».

Nous nous adres­sons à tous ceux qui mettent les sectes poli­tiques sur le même pied que les sectes reli­gieuses, les consi­dé­rant les unes et les autres néfastes à la marche en avant de l’humanité.

Que les cama­rades viennent nom­breux affir­mer la vita­li­té de ce mou­ve­ment d’i­dées en faveur duquel tant des nôtres ont payé de leurs liber­tés et de leurs vies.

Que ceux qui ne peuvent venir nous envoient des rap­ports écrits sur nos théo­ries ou sur le mou­ve­ment Libertaire.

Nous fai­sons appel à tous les grou­pe­ments et à toutes les indi­vi­dua­li­tés sans dis­tinc­tion de sexe. Nous ten­dons la main aux cama­rades des Jeu­nesses socia­listes-révo­lu­tion­naires qui com­mencent à se las­ser des poli­ti­ciens. Qu’ils viennent s’af­fir­mer avec nous pour la sin­cère révo­lu­tion qui nous condui­ra à notre but : L’é­man­ci­pa­tion inté­grale de l’In­di­vi­du par l’A­nar­chie.

[/​Le groupe Germinal/]

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Il est bien enten­du que nous ne fai­sons pas d’ex­clu­si­visme, que tous les cama­rades pou­vant venir seront les bienvenus.

Le Congrès coïn­ci­de­ra avec le Congrès cor­po­ra­tif de sep­tembre ; les cama­rades ouvriers pour­ront se faire une idée de nos théo­ries en écou­tant les ora­teurs libres qui ne pro­met­tront pas plus de beurre que de pain et qui ne bri­gue­ront pas un man­dat leur rap­por­tant 25 francs par jour.

Voi­ci les ques­tions qui pour­raient être traitées :

  1. De l’at­ti­tude des Liber­taires devant les divers par­tis politiques ;
  2. De l’ac­tion syn­di­cale et des Libertaires ;
  3. La grève géné­rale et le com­mu­nisme. Ques­tions diverses.

Le Congrès aura lieu le Dimanche 29 Sep­tembre 1901, le matin, de 9 heures à midi, et le soir, à 2 heures, Salle du Cha­let russe, ave­nue de Saxe, 364, Lyon.

nota. — Pour la cor­res­pon­dance rela­tive au Congrès, écrire à cette adresse : A. Michard, tailleur, rue Gari­bal­di, 206, Lyon (Guillo­tière).

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Bon nombre de cama­rades des villes de la région ont déjà répon­du à l’ap­pel du groupe initiateur.

Le Congrès s’an­nonce comme devant avoir une pleine réussite.

Le Flam­beau tien­dra ses lec­teurs au cou­rant des dis­cus­sions qui y auront lieu.

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Givors. – Depuis quelque temps, une cer­taine agi­ta­tion se mani­feste par­mi la Jeu­nesse. Beau­coup de jeunes gens se mettent à l’é­tude des pro­blèmes sociaux, en par­tant non de l’an­cienne méthode, pré­ten­due révo­lu­tion­naire, mais en tout cas fausse, qui est de voir dans tout répu­bli­cain un adepte de l’es­prit de liber­té, mais bien en pour­sui­vant l’é­tude de la socio­lo­gie et de s’ap­pli­quer à mettre la pra­tique de sa vie en har­mo­nie avec sa pen­sée et de mépri­ser les patrons hypo­crites, qui se pré­tendent imbus d’es­prit de liber­té, tout en cal­cu­lant men­ta­le­ment, ce que cha­cun de ses employés peut lui rapporter.

Un groupe est donc en for­ma­tion, nous don­ne­rons l’a­dresse du local dans le plus pro­chain numéro.

[/​Un Givordin/]

Vienne. – Le groupe syn­di­cal anar­chiste se réunit tous les jeu­dis soir. Tous les dimanches matin lec­ture des articles par­ve­nus au Fam­beau ; les cama­rades vien­nois, qui s’in­té­ressent au jour­nal sont invités.

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