M. Félix Faure dirige sa galopade officielle par les salles de l’hôpital, à Fécamp.
« On passe, disent les comptes rendus, devant un lit occupé par un moribond sur le visage duquel on a jeté un drap, car le malheureux est en proie aux dernières convulsions. »
Monsieur de l’Élysée aurait pu faire demi-tour avec sa suite, et laisser crever en paix ce pauvre diable, que lui ou quelque exploiteur de ses amis – nous sommes au pays du riche armateur – avait peut-être jeté là. Les hospitaliers de Fécamp trouvèrent plus logique d’étouffer le moribond quelques minutes avant son heure, pour que fut ménagée la sensibilité présidentielle.
Or, si l’on croit, les larbins de la presse achetée, Mlle Faure fait admirablement les vers. J’oserai soumettre à sa verve ce touchant épisode d’un voyage paternel.
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