En équilibre artificiel ;
Tout va d’ travers, ça se disloque,
Et le mond’ travail !’ du gratt’-ciel !
Mais où va-t-on, je vous l’ demande ?
On souffr’ d’un’ cris’ d’autorité,
Et des fous font d’ la propagande
Pour « libérer » l’humanité.
J’en ai assez des gens stupides
Moi, j’veux un chef, ou je m’ suicide !
Oui, j’en veux un ! Un qui conduise ;
L’ troupeau humain est si ballot
Qu’y gaspill’rail ses marchandises
Et donn’rait son blé aux pourceaux !
Et, pas besoin qu’on me l’ choisisse,
J’suis sociable et pas délicat,
Qu’on l’ prenn’ parmi ceux qui trahissent,
Dans les partis, les syndicats.
J’en ai assez des gens stupides
Moi, j’veux un chef, ou je m’ suicide
M’ faut un « réguyer, un corrèque »,
Pour melte de l’ordre dans la maison ;
Qui protèg’ les porteurs de chèques
Et fout’ les volés en prison ;
Un qui la fass’ « forte et heureuse »,
Un « pacifist’ », qui fass’ braquer
Les canons et les mitrailleuses
Sur ceux qui les ont fabriqués.
J’en ai assez des gens stupides
Moi, j’veux un chef, ou je m’ suicide !
J’en veux un vrai, un joyeux drille
Qui se serve de nos écus
Pour sauver les « Cent mill’ familles »,
Et qui nous fass’ licher son cul.
À g’noux ! « les damnés de la terre » !
Ça y’est, y présent’ son croupion !
Mais poussez pas, là, par derrière,
Chacun aura sa p’tit’ portion
J’en ai assez des gens stupides
Moi, j’veux un chef, ou je m’ suicide !
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