La Presse Anarchiste

Correspondance

Sous cette rubrique, nous insé­re­rons sur­tout les réponses col­lec­tives et celles qui inté­ressent tous nos lec­teurs. (Dans ce der­nier cas, nous sup­pri­me­rons le nom du cor­res­pon­dant). Nous répon­drons éga­le­ment par cette voie à ceux de nos cor­res­pon­dants qui nous en expri­me­raient le désir.

En dehors de ces cas, nous pré­fé­rons cor­res­pondre par lettre. Joindre un timbre pour la réponse.

ÉVÉNEMENTS DU 8 MAI. Patience. Ils seront rela­tés à leur tour et la véri­té sera rétablie.

CALOMNIES. Même réponse. Lor. et les autres ont pro­fi­té de ce que nous n’avions pas d’organe à notre dis­po­si­tion pour leur répondre.

Y A‑T-IL DES CAS OU UN ANARCHISTE DOIVE AVOIR RECOURS AUX LOIS DITES POSITIVES ? Nous trai­te­rons lon­gue­ment cette ques­tion, car il importe de déter­mi­ner, du moment que, mal­gré nous, les lois dites « posi­tives » existent, s’il est rai­son­nable ou fou de n’en accep­ter l’usage que contre soi. Répon­dons d’abord aux abru­tis qui posent la ques­tion sous la forme absurde sui­vante : Y a‑t-il des cas où l’on puisse employer la loi dite « posi­tive » contre un cama­rade ? – Réponse : Non. Employer la loi dite posi­tive contre un indi­vi­du n’est pas acte de cama­ra­de­rie, mais acte d’hostilité. – Cela éta­bli, il importe de solu­tion­ner les ques­tions sui­vantes : Suf­fit-il qu’un indi­vi­du se dise cama­rade pour qu’il le soit ? – Réponse : Non. Par exemple, un indi­vi­du qui se dit cama­rade et qui agit en enne­mi, ne peut être trai­té en cama­rade par un indi­vi­du rai­son­nable. – Lorsqu’un indi­vi­du agit en enne­mi, est-il rai­son­nable de le consi­dé­rer comme cama­rade et de le trai­ter comme tel ? – Réponse : Non. (Voir Les faux droits de l’homme et les vrais. Atti­tude de l’individu rai­son­nable envers les indi­vi­dus dérai­son­nables et notam­ment le Théo­rème de la vio­lence). – Peut-on, dans la socié­té actuelle, envers un indi­vi­du qui nous traite en enne­mi, agir comme si la loi dite « posi­tive » n’existait pas ? – Réponse : Agir ain­si serait se mettre en état d’infériorité évi­dente et les seuls avec les­quels on puisse se pas­ser des lois dites « posi­tives », sont ceux déci­dés à solu­tion­ner toutes les ques­tions par la cama­ra­de­rie, dans tous les cas, c’est-à-dire les vrais cama­rades. – Remarque : Les gens des « Cau­se­ries » qui ont froi­de­ment assas­si­né l’un des nôtres sans défense et qui sont soi-disant adver­saires de l’appel à la léga­li­té, se sont adres­sés à la police, à la jus­tice, etc. (Cela sera démon­tré). Ils ne peuvent donc contes­ter le droit d’autrui d’en faire autant. Ils ont dépo­sé des plaintes, pour­sui­vi des actions en jus­tice, etc. (Tout sera rela­té). Nous en sommes très heu­reux, tant au point de vue pra­tique, qu’au point de vue théo­rique. Ils seront écra­sés. Nous mon­tre­rons que nous avons la logique, la force et la séré­ni­té, et que l’élimination des faux cama­rades est néces­saire pour une sélec­tion fraternelle.

MP. Pas vrai. Lor. a énon­cé ces calom­nies, mais n’a pas osé les signer. Il s’est retran­ché der­rière l’anonymat et les signa­tures d’autrui. Tout sera rela­té. Ceux qui ne connaî­tront que les calom­nies et pas les réfu­ta­tions seront dis­qua­li­fiés pour juger équi­ta­ble­ment, voi­là tout. Cela a été le cas dans l’affaire Drey­fus, par exemple. L’avenir mon­tre­ra que nous avons, comme alors, la véri­té et la logique pour nous.

COURS ET CONFÉRENCES DU G. E. S. Cer­tai­ne­ment nous en parlerons.

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