Il m’est toujours difficile de faire le choix du prochain journal que je vais mettre en ligne. Vais-je me tourner vers un truc amusant, tordu, sérieux passionnant ou… chiant comme la lune ?
Désolé, aujourd’hui, c’est la dernière option qui l’a emporté vous subirez donc le numéro 12 de Plus Loin
Je vous recommande particulièrement les 3 articles liés aux états d’âme de Georges Durupt, et sur cette question essentielle : « où veut-il en venir ? ». 3 pages d’une revue qui n’en contenait que 8 tout de même. Ensuite, Pierrot nous assomme avec son Progès moral qui, toutefois laisse interrogatif : il en ressort, et ce, en dépit de ses dénégations, qu’un empire, ça apporte tout de même la civilisation et que la colonisation c’est (quand même) le mal et qu’il y a (sans doute?) d’autres moyens de civiliser ces foutus nèg… d’Afrique qui vivent dans des huttes sans comprendre le bonheur du costume trois pièces. Bref, que si les colons étaient venus avec de meilleurs intentions, mais avec plus ou moins le même résultat, ça ne lui poserait pas trop de problèmes.
On se rassure en ce disant que c’était l’époque, qu’il ne se rendait pas compte du mépris envers des sociétés parfois bien plus libres que celle dans laquelle il végétait… Puis on se souviens que Pierrot avait été un fervent partisans du premier massacre mondial au nom de la civilisation et que d’autres avaient déjà foutu au panier la vision occidentale envers les “sauvages” et là, on ne lui trouve plus d’excuses.
Enfin Le docteur Wintsch (merci de ne pas oublier le titre) et l’alcoolisme. Là aussi, une revue anarchiste qui fait l’éloge de l’action de l’État (dans le cas présent les lois de prohibition de l’alcool aux États-Unis), cela laisse rêveur. On aurait attendu une défense de la sobriété ou une description des ravages de l’alcool et surtout un développement sur les moyens qu’une société libertaire déploierait pour lutter contre l’alcool… mais ce n’est pas ici le propos de Wintsh qui n’est là que pour rectifier des faits, le reste…
Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas un grand fan de ce numéro qui me laisse un petit gout amer sur le clavier. La prochaine fois, je met un truc marrant : j’ai besoin de sourire un peu.
[/Vincent Dubuc/]