À travers livres et plaquettes
Marguerite Audoux, Critique et inédits éditions Les Primaires. cette revue à la bonne spécialité de nous révéler des écrivains de talent. Son numéro d’août est consacré à Marguerite Audoux, cette couturière qui, pour se reposer de son dur métier, se mit à écrire pour elle seule des romans, et que découvrit Ch. L. Philippe. Les quelques extraits de ses écrits nous en font apprécier vivement toute la valeur.
Et c’est un bien que de nous parler de ces inconnus qui ont du talent.
Démonstrations, Marcel Lecomte Éditions Ça ira !. Il faudrait disposer de beaucoup de temps pour qu’il me soit possible de lire plusieurs fois ces poèmes en vers libres, rendus très pénibles à comprendre parce que pour la plupart ils sont d’une longueur désespérante et sans ponctuation. Sans doute ils expriment de bonnes pensées, mais sous quelle forme !
À travers les périodiques
Le Monde Nouveau 42 Bd. Raspail, Paris 7e. Le n° 2F.50. Une copieuse revue, touchant à tous les domaines : littérature, économie, politique, etc. Signalons au numéro de juillet : Hugo Stinnes et le Pangermanisme, par robert Veyssié, 2eIntroduction à Paul Valery Par Raymond Clauzel ; au numéro du 1er août : Pour une mystique démocratique par georges Guy Grand, étude à méditer, et, hélas ! De P. Boucherot. La mobilisation technique (ou les mesures à prendre pour la dernière des guerre à venir). Reçu également le n° double 15 août – 1er septembre, dont nous reparlerons.
Une revue qui nous est des plus sympathiques : Chronique de l’ours, 94 rue St Lazare, Paris 9e. Le n°1,25. Entièrement rédigée par M. Gauthier, elle aborde livres et arts, avec un grand soucis de bonne édition et l’agrément de bons bois gravés. Reçu nos 6, 7 et 8.
La Mouette, le Havre, 20 rue du Perrey. Une excellente revue régionaliste. Une bonne critique des livres, mais une critique des revues laissant à désirer.
Les Primaires (J. Laplaud, instituteur à St Priest Ligaure, Haute Vienne, prennent de plus en plus d’importance. Nous y lisons d’excellentes choses comme Esquisse sur l’état présent de l’art du théâtre par A. Ferré, ou ce beau conte de Marcel Millet : L’argent. Les Primaires s’efforcent à faire connaître les leurs : juste ambition mais qui, malheureusement ; lui donne parfois l’atmosphère de chapelle.
Nous avons encore reçu : Ça ira !, figure et Pensée, Esope, Les Hommes du jour, La Rose Croix, etc. nous en causerons prochainement, mais nous ne recevons plus Clarté, pourquoi ?
[/Georges Manova/]