Voici octobre. Les sinistres présages de l’hiver font leur apparition. La volaille rapplique et Paris s’apprête à illuminer. Ce ne seront bientôt plus que réunions mondaines, festins, réceptions, plaisirs de toutes sortes…
Des industriels sont à l’affût. Une domesticité diligente s’affaire aux préparatifs des réjouissances. Les entrepreneurs de spectacles s’empressent de monter leurs pièces sans attendre même que la « Saison de Paris » soit ouverte. Une publicité prometteuse annonce des chefs-d’œuvre rares. L’autre jour, un académicien, engagé à tant la ligne par un des maîtres du papier, M. Fortunat Strowsky pour l’appeler par son nom, affûtait sa plume pour chanter la louange d’un de ces chefs-d’œuvre dernier-né. Il s’agissait simplement d’une pièce bordelière qui se joue au Palais-Royal ! Ceci promet.
À quelles saturnales ou mascarades n’allons-nous pas assister cet hiver ?! Et l’hiver s’annonce pourtant bien dur, pour les pauvres gens dont la masse s’accroît… Laissera-t-on se développer l’orgie de la richesse oisive, tandis qu’agonise de misère un peuple de travailleurs privés de gagne-pain ?
Nous posons la question, et nous la reposerons aussi longtemps qu’il faudra…