La Presse Anarchiste

Travaillons hardiment ensemble

Nous vous avons déjà dit, cama­rades, les dif­fi­cul­tés qu’un pério­dique comme le nôtre est appe­lé à sur­mon­ter pour vivre tout de suite et pur, ensuite, se développer.

Assu­rer la paru­tion des tout pre­miers numé­ros est rela­ti­ve­ment aisé, avec la marge de fonds que pro­cure le mon­tant, des abon­ne­ments du début. C’est grâce à eux que j’ai rem­bour­sé les 100 000 francs emprun­tés en vue du lan­ce­ment de cette revue et que je peux débour­ser chaque mois les 85 000 francs envi­ron que me coûte chaque numé­ro (impri­me­rie, rou­tage et frais de correspondance).

Comme les abon­ne­ments ne me par­viennent plus à la même cadence qu’en octobre et novembre, et c’est nor­mal, Défense de l’Homme ne tien­drait pas une année sans un concours finan­cier extérieur.

Je l’avais pré­vu avant de paraître, et puisque j’étais déci­dé à ne pas « taper » les lec­teurs, je devais envi­sa­ger autre chose : une grande fête dont le pro­duit per­met­trait de me retour­ner et d’atteindre sans inquié­tude l’heure du renou­vel­le­ment des abonnements.

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La sous­crip­tion, la fête ne sont quand même que des moyens d’occasion, des pal­lia­tifs à la por­tée de tous, qui n’ont jamais empê­ché de mou­rir les jour­naux de propagande.

Ai-je tort ? Mais j’ai la convic­tion que ce ne sera pas le cas de cette revue.

Pour­quoi ?

D’abord parce que je ne le veux pas. Ensuite, et sur­tout, parce que vous ne le vou­drez pas vous-mêmes.

Vous ne me refu­se­rez pas, par exemple, de contri­buer acti­ve­ment à la mon­tée rapide des abon­ne­ments, afin qu’ils atteignent en octobre-novembre le chiffre de 3 000.

Car, je le répète, je le répé­te­rai autant de fois que ce sera néces­saire, 3 000 abon­ne­ments sont indis­pen­sables et une vente au numé­ro de 2 000 exem­plaires chaque mois, pour que Défense de l’Homme équi­libre son bud­get par ses propres moyens.

Si vous tenez compte qu’au 15 février le nombre des abon­nés était de 1 681, cal­cu­lez l’effort que vous avez à accomplir.

Un effort plu­tôt modeste, en somme.

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Si cette revue vous plaît, si vous en êtes contents, vous com­pren­drez mon lan­gage et vous vous expli­que­rez mes « exigences ».

Je vous déclare, déjà, qu’en octobre-novembre je ne vous tien­drai pas quittes. Lorsque j’aurai obte­nu les 3 000 abon­ne­ments, je vous en récla­me­rai 4 000. Oui, un mille de plus afin de pou­voir appoin­ter, oh ! bien chi­che­ment, un admi­nis­tra­teur, me libé­rer ain­si d’une besogne qui m’absorbe, m’interdit de me consa­crer comme je le vou­drais à la rédac­tion et aus­si m’empêche d’assurer ma sub­sis­tance, puisque depuis sep­tembre, du lun­di au dimanche, du matin au soir, je suis occu­pé entiè­re­ment à Défense de l’Homme et que je vis du salaire de ma compagne.

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Lorsque les 4 000 abon­ne­ments seront atteints, je ne vous tien­drai encore pas quittes, amis lec­teurs. Nous nous serons impo­sés et si cette vic­toire nous auto­rise quelque orgueil, elle nous confé­re­ra le devoir de la par­faire. Je vous sou­met­trai alors des pro­jets que nous réa­li­se­rons ensemble.

En atten­dant, reve­nons au plus pres­sé et que cha­cun de vous s’apprête à trou­ver un nou­vel abon­né à Défense de l’Homme. Un nou­vel abon­né cha­cun et les 3 000 seront dépassés.

Ça ne vous tente pas, camarades ?

[/​Louis Lecoin./​]

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