La reprise de notre activité nous a amené une copieuse correspondance. Nous remercions tous ceux qui, s’intéressant à nos travaux nous ont prodigué encouragements et conseils. Nous ferons pour le mieux !
Deux tâches nous absorbent simultanément. Aussi nous ne dissimulerons pas que la besogne sera difficile cette année. Examinons les choses de près :
[|Édition de «
Cette revue s’est substituée à Ce qu’il faut dire et aux Nouvelles pacifistes, auxquels elle fait suite. Le premier de ces périodiques est particulièrement regretté ; disons sans détours que sa publication ne peut reprendre actuellement pour de multiples raisons trop longues à développer ici. Notons toutefois que, sur les 3 700 abonnés qu’il eut à un moment donné, plus de la moitié ont fait preuve de négligence ou d’indifférence, au point qu’une somme de 296 000 francs représente le retard global dû au service des abonnements.
Ces fonds feraient rudement notre affaire en ce moment. Passons. Comment concevons-nous le rôle de Contre-Courant cette année ? Que pouvons-nous faire ?
- Nous voulons d’abord assurer le service des abonnements pris à nos anciens périodiques, qui représentent un total de 180 000 francs en nombre rond ;
- Établir un lien entre les animateurs de cette revue et ceux de ses lecteurs qui ne désespèrent pas malgré les temps difficiles que nous traversons ;
- Recruter de nouvelles énergies ; initier les jeunes qui viennent aux idées pacifistes et libertaires par la publication d’études, de documents qui leur permettront d’éprouver, de comparer leurs idées, leur position, avec celles de camarades depuis plus longtemps « dans le bain » ; d’intéresser ceux qui, écœurés par la politique, cherchent à satisfaire leurs aspirations vers un mieux-être humain.
Nous voudrions « faire des étincelles », mais la question pécuniaire et la nouvelle réglementation du papier nous rappellent à une plus juste conception des choses. Nous essaierons donc de publier chaque mois, à partir d’avril ou mai, deux numéros : l’un inédit, l’autre véhiculant des études déjà publiées que nous avons en stock. Considérant nos abonnés comme des militants, nous leur demandons s’ils possèdent le texte envoyé – ce ne sera pas toujours le cas, croyez-nous – d’en faire profiter un camarade en essayant de l’intéresser à notre travail. Notre stabilité, financière ne peut s’établir qu’à ce prix.
Sont abonnés automatiquement à Contre-Courant ceux de nos lecteurs ayant un compte créditeur à C.Q.F.D. ou aux Nouvelles pacifistes (les deux comptes additionnés, s’il y a lieu). Les numéros datés janvier, février et mars seront également envoyés aux comptes débiteurs ne dépassant pas cent francs.
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publiée par fascicules trimestriels
in‑8° couronne|]
Le premier fascicule, intitulé Aux Sources de l’Anarchie, a paru. Deux circulaires adressées à nos amis ont reçu un accueil dont nous sommes fort satisfaits. La moitié de l’édition est placée, dont plus des deux tiers réglés. Il n’en reste pas moins que cette entreprise est ardue et demande beaucoup de temps et d’argent.
Notre souci a été de mettre cet ouvrage à la portée de tous en pratiquant le prix le plus bas possible. Malgré la hausse, nous avons maintenu les prix annoncés, mais nous avons dû renoncer aux hors-texte, trop onéreux. L’idée n’est pas enterrée pour autant. Nous n’insisterons pas sur l’envoi gratuit, qui, aujourd’hui, est un avantage appréciable.
Pour cette série d’ouvrages, dont la publication s’étalera sur plusieurs années, notre ambition est de créer un réseau de noyaux diffuseurs. Par 3 exemplaires, 6 exemplaires, 10 exemplaires et plus, ces diffuseurs bénéficient d’une remise de 33 %. La formule a plu, puisque des envois ont été renouvelés deux, trois et même quatre fois.
Nous avions, au 25 février :
14 camarades plaçant 10 ex. et plus, en tout : 261 ex.
21 camarades plaçant 6 ex. et plus, en tout : 129 ex.
127 camarades plaçant 3 ex. et plus, en tout : 385 ex.
auxquels s’ajoutaient les acheteurs au numéro.
Pour un début, c’est fort satisfaisant. Il nous faut pourtant, pour tenir contre vents et marées, 850 compagnons de route assurant l’écoulement de 1 600 exemplaires dans le mois de parution. Au travail, les noyauteurs !