La Presse Anarchiste

Les nouvelles provocations des communistes

Chaque fois que les syn­di­ca­listes révo­lu­tion­naires entre­pre­naient un tra­vail de réor­ga­ni­sa­tion, les gens du Par­ti Com­mu­niste et de la CGTU pre­naient toutes les mesures pour entra­ver l’œuvre de redres­se­ment du mou­ve­ment ouvrier. Ces mesures sont tou­jours du même ordre : calom­nies, pro­vo­ca­tions, assassinats.

Le 11 jan­vier 1925, quand l’opposition de nos cama­rades contre la CGTU, déjà inféo­dée au par­ti com­mu­niste, fit craindre à celle-ci la perte de ses effec­tifs, deux de nos cama­rades furent tués par des com­mu­nistes en pleine réunion ouvrière. Quand la CGTSR s’est créée avec son centre de rayon­ne­ment à Lyon, les com­mu­nistes de cette ville sen­tirent que le peu qu’ils pos­sé­daient dans cette ville allait leur échap­per et, à une réunion de nos cama­rades bou­lan­gers, ils se ruèrent sur nos amis avec une bru­ta­li­té réel­le­ment tché­kiste. Résul­tat : un cama­rade dont on craint que l’un des bras sera per­du ; notre cama­rade Bou­doux bru­ta­le­ment frap­pé. Nos amis leur ont répon­du de la seule façon qu’il convient, et nous, sommes sûrs que ces mes­sieurs de la dic­ta­ture du pro­lé­ta­riat ne ris­que­ront plus de s’attaquer aux syn­di­ca­listes révolutionnaires.

Nous don­nons ci-des­sous le texte de deux réso­lu­tions déter­mi­nant net­te­ment les res­pon­sa­bi­li­tés. Les com­men­taires sont superflus.

[|Bourse du Tra­vail|]

« Le Conseil, d’administration de la B.d.T., après avoir pris connais­sance des inci­dents qui se sont dérou­lés au sein de la Bourse, lors d’une réunion orga­ni­sée par le syn­di­cat des ouvriers bou­lan­gers et après avoir enten­du toutes expli­ca­tions, pro­teste contre l’attitude des élé­ments uni­taires qui frap­pèrent bru­ta­le­ment, avant que la réunion soit com­men­cée, des mili­tants régu­liè­re­ment man­da­tés par leur orga­ni­sa­tion et sans pro­vo­ca­tion de leur part. Recon­naît que ces élé­ments étaient des ouvriers bou­lan­gers et qu’aucun ter­ras­sier n’a par­ti­ci­pé à cette bagarre, contrai­re­ment à ce qui a été dit. Adresse toute sa sym­pa­thie aux vic­times de cette lâche agres­sion et par­ti­cu­liè­re­ment au cama­rade Bou­doux, vieux mili­tant, suf­fi­sam­ment connu et aimé par tous les syndicalistes. »

[|Syn­di­cal Géné­ral des Ter­ras­siers (CGTSR)|]

« Contrai­re­ment aux affir­ma­tions de Révol, secré­taire de l’Union régio­nale uni­taire, nous affir­mons après enquête minu­tieuse, qu’aucun ter­ras­sier n’assistait à la réunion des bou­lan­gers, mar­di 14 décembre, 15 heures, Bourse du Tra­vail, salle n°8, où le délé­gué de la CGTSR, le cama­rade Bou­doux, de pas­sage à Lyon, fut sau­va­ge­ment et bru­ta­le­ment frap­pé sans aucune raison.

« Nous adres­sons l’expression de notre mépris aux agres­seurs et notre sym­pa­thie aux victimes.

« La Sec­tion tech­nique des ter­ras­siers affirme son atta­che­ment à ses mili­tants, à sa fédé­ra­tion, à son Union dépar­te­men­tale, à la CGTSR. Elle déclare publi­que­ment qu’elle ne se lais­se­ra pas ampu­ter par les injures et les calom­nies des bol­che­vistes français.

« La Sec­tion reste et res­te­ra fidèle au syn­di­ca­lisme révolutionnaire. »

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