La Presse Anarchiste

L’internationale des métaux

Au com­men­ce­ment de sep­tembre s’est tenue, à Ber­lin, la Confé­rence Inter­na­tio­nale des Fédé­ra­tions Syn­di­ca­listes Métal­lur­giques. Convo­quée par l’initiative de la Fédé­ra­tion alle­mande des ouvriers des Métaux [[Voir Voix du Tra­vail n°1.]], elle réunit les repré­sen­tants des Fédé­ra­tions sœurs de Hol­lande, Alle­magne, Dane­mark, Suède et Por­tu­gal. Le syn­di­cat auto­nome des métaux de la Seine fit savoir qu’il regret­tait de ne pou­voir adhé­rer à la Confé­rence, vu qu’il n’existait pas en France une Fédé­ra­tion syn­di­ca­liste révo­lu­tion­naire des Métaux. Le syn­di­cat des Métaux de l’Union Syn­di­cale ita­lienne avait fait savoir que les condi­tions extra­or­di­nai­re­ment dif­fi­ciles de l’Italie et de l’U­nion Syn­di­cale ne per­mettent pas à cette der­nière de par­ti­ci­per à la Conférence.

Après un échange de vues sur la situa­tion par­ti­cu­lière de chaque pays, il fut déci­dé de créer l’Internationale Syn­di­ca­liste des ouvriers métal­lur­gistes. Le siège du Secré­ta­riat inter­na­tio­nal est fixé à Ber­lin ; la pro­chaine Confé­rence aura lieu à Bre­men. La Confé­rence a déci­dé de lut­ter pour la jour­née de six heures, de prendre des mesures pour aider les cama­rades métal­lur­gistes fuyant les per­sé­cu­tions de leurs pays ; en cas de dan­ger de guerre, le Secré­ta­riat de l’Internationale des Métaux publie­ra un mani­feste à tous les tra­vailleurs des usines chi­miques, des arse­naux et des fabriques de munitions.

Le Secré­taire du Bureau Inter­na­tio­nal est le cama­rade R. Wies­berg, 10B, Brü­ckens­trasse, ber­lin SO. 16.

Il est à espé­rer que les dif­fé­rents syn­di­cats de l’industrie métal­lur­gique en France adhé­rents à la CGTSR ne res­te­ront pas en dehors de l’Internationale qui vient de se fon­der en orga­ni­sant, natu­rel­le­ment, en pre­mier lieu leur Fédé­ra­tion des Métaux au sein de la CGT syn­di­ca­liste révolutionnaire. 

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