La Presse Anarchiste

Vision d’avenir

Bien­tôt l’État et la machine ne feront qu’un. Tout sera stan­dar­di­sé, nor­ma­li­sé, tay­lo­ri­sé. La spé­cia­li­sa­tion aura mis toutes valeurs pro­duc­tives à leur rang, et ceux-là seuls qui ne pour­ront attes­ter d’un coef­fi­cient de pro­duc­tion obli­ga­toire assez éle­vé devront être mis à part, c’est-à-dire sup­pri­més, puis­qu’ils vien­draient inuti­le­ment gre­ver les divi­dendes sociaux. Tou­chante pers­pec­tive en vérité.

Au som­met de chaque col­lec­ti­vi­té, somme plus ou moins impor­tante en nombre de numé­ros ras­sem­blée par la seule force du Chiffre, le Dic­ta­teur, direc­teur du consor­tium d’usines qui consti­tue­ra jus­qu’à nou­vel ordre les patries, suprême expres­sion de la ter­mi­tière, ce chef aura sous ses ordres ceux qui créent les plans et les méthodes de tra­vail. Cette volon­té n’aura à prendre conseil pour agir que les seuls inté­rêts maté­riels de l’entreprise. Et c’est le contraire qui arri­ve­rait dans une socié­té où l’Esprit aurait encore place.

[/​Philéas Lebergue./​]

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