Fêtes paniques d’un Dieu-Loup,
Le mois sacré. Mes eaux lustrales,
Mortels, vous redonnaient le goût
D’être aussi purs que la jouvence
De mon givre sur les rameaux,
Quand j’éblouis de ma présence
Le monde sauvé de ses maux.
C’est pour vous que je persévère
Et que, soudain flamme et chaleur,
Dans le froid même de l’hiver
Je fais briller la Chandeleur.
Deux fois cinq ans, cela fait dix :
Se traînant d’une cour à l’autre
L’enfant cherche son paradis,
Qui jamais ne sera le vôtre,
Dans l’écho de ce monde mort
Que dresse autour de lui la Ville.
L’avenir rôde. Indélébile,
Ton bonheur est comme un remords.