Lorsque, dans les œuvres de P. Hervieu, de Lavedan, on lit l’éreintement de ce que l’on est convenu d’appeler le « grand monde », on ignore si ces messieurs ne parlent pas d’une chose qu’ils n’ont fait qu’apercevoir de loin, on ignore s’ils en font partie. Ont-ils vu ce qu’ils décrivent ?
Mais lorsqu’il s’agit de Gyp, impossible de douter. Ici l’écrivain connaît le monde dont il parle, c’est son milieu.
On sait que ce pseudonyme cache une personnalité féminine qui porte un des anciens noms de l’armorial français. Et lorsque Gyp parle des Gens chics, on peut être certain qu’il les connaît. Or, si P. Hervieu et Lavedan sont mordants pour le « beau monde », Gyp est impitoyable ; ce n’est plus une critique, ni de l’ironie, c’est un réquisitoire.
Avec Les Gens chics nous avons lu De haut en bas, Le Journal d’un philosophe : après cela il n’est plus permis d’avoir d’illusions sur le « grand monde » : la méchanceté, la calomnie, l’avarice, le proxénétisme, sous toutes ses formes, jusqu’à celle du mari « complaisant », toutes les pourritures qu’engendre la société capitaliste, y font florès comme partout, avec cette aggravation que si, en bas, certains « philosophes » acceptent de laisser bouillir la marmite du ménage avec le produit de certaines complaisances de leur moitié, c’est pour vivre. En haut, c’est pour « briller » dans le monde, parce que, avec soixante mille francs de rente, on est pauvre.
Et, ce qu’il y a de bien, c’est que le « beau monde » ferme les yeux du moment que l’on sauvegarde les apparences, se faisant ainsi complice des choses qu’il tolère.
Gyp, il est vrai, s’attaque principalement à la finance juive, c’est ce monde qu’il abomine, pour qui il est sans pitié et dont il fait découler tout le mal.
La « vraie noblesse » — celle de l’armorial, — a, évidemment, ses sympathies, c’est d’elle qu’il tire ses personnages propres, qui refusent de se laisser corrompre par l’argent d’Israël ; mais, malgré tout, il faut bien croire que le milieu est entamé que le blason n’est plus une arme défensive, car, si la banque juive fournit le « monde qui achète », la noblesse française fournit le « monde qui se vend ». Quels sont les plus sales ?
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Nous avons reçu :
El Estado, par A. Lorenzo, brochure à 0 F. 25, publiée par la Biblioteca acrata, Margarit, 9, tienda, Barcelone.
Législation directe, brochure à 0 F. 20, par M. Charnay, chez Allemane, 51, rue Saint-Sauveur.
La société collectiviste, brochure à 0 F 20. — Résumé populaire du socialisme, 0 F. 20. — Pour et contre le collectivisme, 0 F. 25, toutes trois par H. Brissac, à la Petite République, 142, rue Montmartre.
Six derniers brevets ou Testament Honoré, plaquette, chez Honoré, 2, quai des Célestins.
La Grève générale, par D. Descamps, brochure, à la Question sociale, 5, rue Théophile Gautier.
Un mot sur le Socialisme intégral de Ch. Fourier, par P.E. Laviron, brochure, chez Allemane, 51, rue Saint-Sauveur
Primo passo all’ anarchia, par Milano Edouard, brochure à 0 F. 20, à The Torch, 127, Ossulston street, London, N. W.
Société coopérative de l’orphelinat rationaliste (statuts), chez Deluc, 78, rue de la Croix, Ixelles ou Chassaing, 180, rue du Collège, Ixelles, Belgique.