La Presse Anarchiste

La poupée d’amour

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Capi­teuse, enivrante, exquise,
Tu es la vraie pou­pée d’amour
Créée pour que la chair y puise
Cette volup­té qui la grise
Et ce fris­son qui la parcourt.

Mais l’heure enfuie, la nuit passée
Qu’accordes-tu à tes amants ?
Pas même une seule pensée
Qui, en leur étant adressée,
Les rat­tache à tes sentiments.

Sans affec­tion pour personne,
Tu as des sens mais pas de cœur ;
Du plai­sir, certes, tu en donnes,
Mais jamais, car tu n’es pas bonne,
Tu ne don­ne­ras du bonheur.

[/Pierre-Valen­tin Ber­thier/​]

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