La Presse Anarchiste

Gorbatchevtchina : les manifestations de Leningrad et leurs échos

À la fin du mois d’oc­tobre 1986, un groupe de défense de l’en­vi­ron­ne­ment urbain s’é­tait consti­tué à Lenin­grad pour mani­fes­ter l’op­po­si­tion de la popu­la­tion des vieux quar­tiers aux plans d’ur­ba­ni­sa­tion sau­vage impo­sés par la muni­ci­pa­li­té. Des jeunes de tous hori­zons se réunis­saient quo­ti­dien­ne­ment devant la mai­son de Del­vig, un poète et publi­ciste qui fut l’a­mi de Pou­ch­kine. Cette mai­son était en effet pro­mise à la démo­li­tion pour cause de « vétus­té ». Les jeunes avaient cou­vert ses murs de graf­fi­tis, du poème de Pou­ch­kine et l’in­vec­tives contre les archi­tectes qui cau­tion­naient la dis­pa­ri­tion d’une demeure historique.

La mani­fes­ta­tion du 18 mars 1987, sur le par­vis de la cathé­drale Saint-Isaac (voir pho­to ci-des­sous), a réuni envi­ron deux cents per­sonnes par un froid de moins quinze degrés. Aucun ras­sem­ble­ment hors-par­ti d’une telle ampleur n’a­vait été tolé­ré dans cette ville depuis 1921. Les mani­fes­tants pro­tes­taient ici contre la des­truc­tion du vieil Hôtel Angle­terre et met­taient en cause la direc­tion du soviet muni­ci­pal, cou­pable à leurs yeux de cher­cher à défi­gu­rer le centre his­to­rique de l’an­cienne Saint-Péters­bourg à grands coups de réno­va­tions super­flues. La des­truc­tion de l’é­di­fice, pro­té­gée par la milice, dure­ra jus­qu’au 23 mars.

La démo­li­tion a néces­si­té la concen­tra­tion rapide de gros moyens tech­niques et fut entre­prise dès l’an­nonce publique du rachat de l’emplacement par une socié­té mixte à capi­taux fin­nois et sovié­tiques qui se pro­pose d’y bâtir un hôtel luxueux et ultra­mo­derne pour tou­ristes étran­gers. Une telle rapi­di­té d’exé­cu­tion n’est pas dans les habi­tudes sovié­tiques ; elle ajoute à la stu­peur qu’a­vait pro­vo­quée la nou­velle. Fai­sant face au non moins his­to­rique Hôtel Asto­ria, lui aus­si en cours de réno­va­tion, l’Hô­tel Angle­terre est cher au cour de tout Russe culti­vé : le poète Ser­gueï Esse­nine s’y pen­dit dans sa chambre dans la nuit du 28 décembre 1925, à l’âge de trente ans.

Devant l’am­pleur de l’é­mo­tion sus­ci­tée et la vigueur de la mobi­li­sa­tion des habi­tants des vieux quar­tiers, la muni­ci­pa­li­té a pro­mis de conser­ver la façade d’o­ri­gine du bâtiment.

Au len­de­main de la pre­mière mani­fes­ta­tion de pro­tes­ta­tion, une « socié­té indé­pen­dante de pro­tec­tion des monu­ments his­to­riques » a été créée par les élé­ments les plus déter­mi­nés, au grand dam des bureau­crates et aca­dé­mi­ciens du VOOPIK, l’or­ga­nisme char­gé de réper­to­rier et pro­té­ger les mou­ve­ments his­to­riques. Au fil des mois sui­vants, cette socié­té a éten­du son acti­vi­té à l’exa­men de la pro­tec­tion de l’en­vi­ron­ne­ment éco­lo­gique et fusion­né avec divers autres groupes « spon­ta­nés ». Début avril, elle pre­nait le nom de « soviet socio-cultu­rel indé­pen­dant» ; en mai, neuf asso­cia­tions non offi­cielles de Lenin­grad se regrou­paient sous un nou­veau sigle : Épi­centre, mou­ve­ment cultu­rel démocratique.

Concur­rente locale de la socié­té Pamyat (Mémoire) de Mos­cou, Épi­centre a pris une orien­ta­tion net­te­ment moins droi­tière et chau­vine. Ce qui embar­rasse fort l’ap­pa­reil sta­li­nien. Sa fon­da­tion a été annon­cée offi­ciel­le­ment et l’ex­po­sé des tâches qu’elle se donne a pro­vo­qué de vives polé­miques entre jour­na­listes et repré­sen­tants des ins­ti­tu­tions dénon­cées par Épi­centre.

Le débat public est ouvert par le com­men­taire de la mani­fes­ta­tion du 21 mars paru dans la Lite­ra­tour­naïa Gaze­ta du 25 mars sous le titre : « De l’u­ti­li­té de la glas­nost ». Com­men­taire sur deux longues colonnes, qui ne sous-estime pas le nombre des mani­fes­tants, confirme qu’un mee­ting de pro­tes­ta­tion a été tenu sur place durant deux heures pen­dant que les pel­le­teuses et les bull­do­zers ache­vaient la démo­li­tion. Des jeunes kom­so­mols, pour­suit l’ar­ticle, ont convain­cu les mani­fes­tants de se réunir sur le champ dans la grande salle de la mai­son de la culture la plus proche et d’y attendre la venue du vice-pré­sident du comi­té exé­cu­tif du soviet muni­ci­pal B.A. Sou­rovt­sev, accom­pa­gné des archi­tectes res­pon­sables du pro­jet du nou­vel hôtel et du réamé­na­ge­ment du centre ville. Plus de six cents per­sonnes se sont mas­sées dans et devant la salle ; Sou­rovt­sev s’est pré­sen­té au bout de trois heures et de nom­breux inter­ve­nants ont exi­gé des expli­ca­tions et des garan­ties. L’ar­ticle nous apprend, en outre, que l’hô­tel était fer­mé depuis deux ans et devait être res­tau­ré, que les pre­mières rumeurs concer­nant sa démo­li­tion ont cir­cu­lé le 13 mars, que des membres d’un « soviet indé­pen­dant pour l’é­co­lo­gie et la culture » ont ren­con­tré ce jour-là le pre­mier adjoint du chef de la direc­tion géné­rale de la culture auprès du comi­té exé­cu­tif de la ville et que ce bureau­crate a assu­ré que l’hô­tel ne serait en aucun cas abattu.

Admet­tant que la pers­pec­tive d’une démo­li­tion ne fai­sait pour­tant aucun doute, le jour­na­liste raconte que les jeunes gens éta­blissent des piquets de vigi­lance devant le bâti­ment pour en inter­dire l’ac­cès aux engins, que les mili­ciens envoyés pour dis­per­ser ces piquets choi­sirent de se limi­ter à la stricte pro­tec­tion des véhi­cules qui entraient dans l’hô­tel et qu’ils enga­gèrent même des conver­sa­tions « ami­cales » avec les contes­ta­taires, les­quels fai­saient signer des péti­tions de pro­tes­ta­tion aux pas­sants, en fai­sant valoir que ni le minis­tère de la Culture, ni le VOOPIK, ni l’U­nion des écri­vains n’a­vaient été consul­tés par les diri­geants du soviet municipal.

Nous appre­nons, éga­le­ment, que le mer­cre­di 18 mars à 15h la milice a « repous­sé » les piquets « sans frap­per per­sonne », que tou­te­fois plu­sieurs per­sonnes sont alors « tom­bées » et que l’un des diri­geants du soviet indé­pen­dant a été arrê­té quelques heures puis relâ­ché, que les mani­fes­tants ont ensuite été tenus à dis­tance des mili­ciens par des « Drou­ji­ni­ki » (« volon­taires » du main­tien de l’ordre). Ici, le jour­na­liste déplore la pré­sence par­mi les « mani­fes­tants de bonne foi » d’«éléments vin­di­ca­tifs » atti­rés par l’oc­ca­sion de « faire du scan­dale », « venus pour crier des slo­gans déma­go­giques » et « pro­pa­ger des bruits alar­mistes ». Enfin, il rap­porte qu’au cours du mee­ting tenu le 21 mars la majo­ri­té des per­sonnes pré­sentes s’est pro­non­cée pour la recons­ti­tu­tion de l’an­cienne chambre n°5 dans la nou­velle bâtisse et a sou­hai­té qu’il y soit amé­na­gé un petit musée à la mémoire d’Essenine.

Dès le 30 mars, l’af­faire est à nou­veau men­tion­née dans le quo­ti­dien local Vet­cher­ny Lenin­grad. À nou­veau est fait l’é­loge des jeunes gens qui ont obli­gé les orga­nismes muni­ci­paux ou d’É­tat à se remettre en ques­tion… Le jour­nal relate la tenue d’une pre­mière « confé­rence consti­tuante » du nou­veau soviet indé­pen­dant, les pro­po­si­tions des membres de ce groupe de tra­vailler gra­tui­te­ment à la res­tau­ra­tion de diverses mai­sons anciennes qui menacent de s’é­crou­ler, et la déci­sion d’é­ta­blir un plan de la ville men­tion­nant tous les monu­ments his­to­riques non réper­to­riés et sus­cep­tibles d’être rasés sans consul­ta­tion de la popu­la­tion. Le jour­na­liste constate que les groupes n’ont pas de sta­tut offi­ciel et n’ont pas abor­dé le pro­blème de leurs rap­ports ulté­rieurs avec les ins­tances offi­cielles, qu’il est vrai­sem­blable qu’ils ne veulent pas entrer en contact avec le VOOPIK voyant dans cette indé­pen­dance la garan­tie de leur liber­té d’ac­tion. Ils les accusent de faire preuve « d’ar­ro­gance juvé­nile », de pro­fes­ser un « culte infan­tile des grandes phrases », de tenir des mee­tings et de faire des coups d’é­clat. Enfin, il s’en prend à l’in­tran­si­geance du lea­der Alexeï Kova­lev sans rap­pe­ler qu’il fut la seule per­sonne arrê­tée le 18 mars.

Les évé­ne­ments de la place Saint-Isaac seront com­men­tés aus­si dans le quo­ti­dien natio­nal Izves­tia : dans un article du 27 mars de sept demi-colonnes por­tant le sous-titre « Apprendre la démo­cra­tie » et dans un second article du 9 avril, dus tous les deux au même jour­na­liste. Même son de cloche que dans la Lite­ra­tour­naïa Gaze­ta. On apprend en outre que la mai­son de Dos­toïevs­ki, fer­mée depuis plu­sieurs années pour res­tau­ra­tion, menace de s’ef­fon­drer ; les auto­ri­tés ont par contre pro­mis la res­tau­ra­tion de la mai­son de Del­vig ; des cen­taines de Lenin­gra­diens ont envoyé des télé­grammes au minis­tère de la Culture de l’URSS à pro­pos de la déplo­rable situa­tion des monu­ments de leur ville sans obte­nir la moindre réponse. Le jour­na­liste se demande pour­quoi les res­pon­sables de la muni­ci­pa­li­té adoptent un com­por­te­ment aus­si sot­te­ment pro­vo­ca­teur vis-à-vis de citoyens ren­dus méfiants par l’é­vident lais­ser-aller des fonc­tion­naires char­gés de pro­té­ger les monu­ments. Fonc­tion­naires qu’il accuse aus­si d’a­voir refu­sé de le rece­voir… et d’a­voir fait détruire une ancienne mai­son de plus, sise 22, rue Gogol, au moment même où ils pro­met­taient de conser­ver la façade de l’hôtel.

Le 5 avril, l’a­ca­dé­mi­cien Pio­trovs­ki inter­vient dans Sme­na pour défendre le VOOPIK et condam­ner les « ges­ti­cu­la­tions incon­si­dé­rées de la jeu­nesse ». La semaine sui­vante, le jour­na­liste qui avait publié le pre­mier article dans la Lite­ra­tour­naïa Gaze­ta lui répond dans Sme­na et jus­ti­fie à nou­veau les mani­fes­tants et cri­tique le vieil appa­reil « encras­sé » du VOOPIK ain­si que les archi­tectes influen­cés par le mau­vais goût de la bour­geoi­sie mar­chande du début du XXe siècle et qui res­tent insen­sibles à la nudi­té du clas­si­cisme du XVIIIe. Dans Sme­na du 24 avril, c’est la secré­taire de « Sau­ve­garde », l’un des groupes fon­da­teurs du soviet indé­pen­dant, T. Likha­tio­va qui raconte elle-même l’his­toire de la nais­sance du mouvement.

Enfin, dans les Izves­tia du 25 avril paraît un compte ren­du détaillé de la séance du 13 avril du bureau du comi­té de dis­trict du par­ti de Lenin­grad consa­crée à l’«affaire des monu­ments his­to­riques » et inti­tu­lé « Dif­fi­ciles Adieux au pas­sé ». L’ar­ticle met en cause les « méthodes de tra­vail des cama­rades res­pon­sables du des­tin de la ville de Lénine ». Sou­hai­tant pro­ba­ble­ment récu­pé­rer à son pro­fit le mécon­ten­te­ment et limi­ter l’ac­ti­vi­té des élé­ments anti­par­ti, le dépar­te­ment à la pro­pa­gande et à l’a­gi­ta­tion s’en prend avec viru­lence aux « méthodes pas­séistes et bureau­cra­tiques des cama­rades du secré­ta­riat de l’in­dus­trie du bâti­ment », et fait le pro­cès du men­songe admi­nis­tra­tif. On croit rêver !

Mais sou­dain, l’ap­pa­reil fait marche arrière et lance une cam­pagne de cri­tique contre le groupe indé­pen­dant, désor­mais dési­gné le plus sou­vent par le mot soviet pla­cé entre guille­mets. L’ar­ticle le plus détaillé sort le 5 mai dans Vet­cher­ny Lenin­grad, sur une pleine page. Le plu­mi­tif tombe à bras rac­cour­cis sur les lea­ders d’Épi­centre, cou­pables de « sub­jec­ti­visme poli­tique » : « Qu’est-ce que c’est que ce Mou­ve­ment cultu­rel démo­cra­tique ? Per­sonne n’en sait rien, per­sonne ne l’a vu, il n’existe pas. Quelques déma­gogues mani­pulent de grands mots vides, se grisent de pro­pos huma­nistes, se livrent à de pures spé­cu­la­tions intel­lec­tuelles ne repo­sant sur aucune ana­lyse scien­ti­fique du pro­ces­sus social concret en cours dans notre socié­té. (…) Ils veulent s’é­ri­ger en nou­velle auto­ri­té morale pour légi­fé­rer à la place des repré­sen­tants élus du peuple et régle­men­ter la vie publique dans notre ville. (…) Com­ment se fait-il qu’ils aient refu­sé de tra­vailler avec le Kom­so­mol ? Est-ce que Kova­lev, lui-même jeune com­mu­niste, veut igno­rer les chan­ge­ments inter­ve­nus au 20e congrès de son orga­ni­sa­tion ? (…) Voi­là des gens qui n’ont ni pla­te­forme orga­ni­sa­tion­nelle ni pro­gramme. (…) Qu’ils le veuillent ou non il fau­dra bien un jour se pla­cer sous une auto­ri­té étran­gère, pour dis­po­ser de pos­si­bi­li­tés d’ac­tion concrètes.

» Ne croyez pas pour­tant pas que ce “soviet” agisse à l’a­veu­glette, au contraire, tous ses actes ont une logique visant au suc­cès de ses buts ultimes : échap­per à tout contrôle et élar­gir son action pour conti­nuer à lut­ter sur tous les ter­rains contre le comi­té exé­cu­tif du soviet muni­ci­pal. (…) Ils conti­nuent à récol­ter des signa­tures sur la place Saint-Isaac pour exi­ger qu’une com­mis­sion exa­mine le bien fon­dé de la démo­li­tion de l’Hô­tel Angle­terre. (…) Ils se sont mis à dif­fu­ser des ques­tion­naires dans les­quels les Lenin­gra­diens sont invi­tés à dire s’ils sont satis­faits de leur tra­vail, de leurs condi­tions de loge­ment, s’ils vote­ront à nou­veau pour la direc­tion actuelle de la muni­ci­pa­li­té. (…) Voi­là ce que Kova­lev appelle “sti­mu­ler la situa­tion”. En d’autres termes, il avoue qu’il est obli­gé d’at­ti­rer sans cesse l’at­ten­tion du public sous peine de voir son groupe dis­pa­raître. (…) Ils jonglent avec la phra­séo­lo­gie démo­cra­tique et les for­mules juri­diques pour ten­ter de léga­li­ser ce qui est illé­gal. Ils passent ain­si leur temps à écrire des dénon­cia­tions à la pro­cu­ra­ture de la R.S.F.S.R. pour exi­ger de béné­fi­cier de droits par­ti­cu­liers. (…) Les lea­ders de ce “soviet” ne pour­ront guère aller très loin, puisque les masses per­sistent à igno­rer leur agitation. »

N’en déplaise à ce repré­sen­tant de l’ordre, le mou­ve­ment conti­nue­ra de plus belle tout l’é­té. Épi­centre annonce la publi­ca­tion d’un bul­le­tin men­suel d’in­for­ma­tions et orga­nise une nou­velle mani­fes­ta­tion devant deux mai­sons de la rue Bol­chaïa Raz­not­chin­naïa pro­mises à la démo­li­tion : le 21 sep­tembre des piquets sont pla­cés pour empê­cher l’ac­cès des mai­sons aux démo­lis­seurs, le 22 au soir deux repré­sen­tants du groupe parlent à la télé­vi­sion régio­nale et, le 23 au matin une foule com­pacte se presse pour voir les mai­sons. De nom­breuses pan­cartes sont bran­dies, la milice inter­vient pour les arra­cher. Fina­le­ment, l’ad­mi­nis­tra­tion semble céder et fait empor­ter les engins. Le 30 sep­tembre, on apprend qu’une des mai­sons a été abat­tue ; de nou­veaux piquets sont mis en place dans la rue le 3 octobre.

Épi­centre a dif­fu­sé depuis quatre numé­ros d’un organe indé­pen­dant inti­tu­lé « Mer­cure ». Si le pre­mier numé­ro était une maigre feuille d’in­for­ma­tion de six feuillets ronéo­tés, le troi­sième attei­gnait déjà trente et une pages d’ar­ticles pro­tes­tant contre diverses atteintes à l’é­qui­libre éco­lo­gique de la région ain­si qu’un papier de l’as­tro­nome Alexandre Tron cri­ti­quant la fer­me­ture de cer­tains sec­teurs des biblio­thèques publiques et l’im­pos­si­bi­li­té pour le lec­teur moyen de consul­ter les livres de son choix 1Article tra­duit in exten­so dans Conti­nent, n°1. Pré­ci­sons que, contrai­re­ment aux indi­ca­tions don­nées par cette revue, l’ar­ticle d’A. Tron est paru dans Mer­cure à Lenin­grad et non dans Glas­nost, le pério­dique de la dis­si­dence mos­co­vite..

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Dans la même semaine, un groupe d’é­tudes sociales nom­mé Ade­laïde a essayé de se faire enre­gis­trer auprès du comi­té de ville de la Jeu­nesse com­mu­niste. Les bureau­crates ont deman­dé aux repré­sen­tants de cette asso­cia­tion de don­ner le maxi­mum d’in­for­ma­tions sur leurs acti­vi­tés, en par­ti­cu­lier sur ce qu’ils entendent publier, de don­ner le nom de tous les par­ti­ci­pants aux ren­contres, le conte­nu des conver­sa­tions, déli­bé­ra­tions, etc. Exi­gences qui ont été repous­sées par les membres du groupe qui ont rap­pe­lé qu’elles contre­ve­naient aux dis­po­si­tions de l’ar­ticle 50 de la Consti­tu­tion de l’URSS qui garan­tit la liber­té d’ex­pres­sion, de presse, de réunion, défi­lé et mani­fes­ta­tion de rue.

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    Article tra­duit in exten­so dans Conti­nent, n°1. Pré­ci­sons que, contrai­re­ment aux indi­ca­tions don­nées par cette revue, l’ar­ticle d’A. Tron est paru dans Mer­cure à Lenin­grad et non dans Glas­nost, le pério­dique de la dis­si­dence moscovite.

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