Poésie vivante, III (les Lettres)
Ce troisième volume de l’anthologie poétique éditée par André Silvaire m’a retenu davantage que les deux précédents. Sans doute parce que moins préoccupé de donner une image de cette création du neuf à tout prix qui égare tant de poètes contemporains, on y évoque quelques aînés, novateurs certes mais dont la vraie nouveauté est d’être eux-mêmes. Je pense surtout, ce disant, à l’admirable poème de Supervielle « La Nuit » : « Saurons-nous retrouver sur terre notre abri… Si loin de Dieu après l’insondable voyage /qu’au bout de nos regards les étoiles font rage ». – Et à côté des aînés prend tout naturellement place le moins sophistiqué des poètes d’aujourd’hui, l’adorable Lucienne Desnoues : « Ici mon pas se régale… Marcher sur l’ocre et l’albâtre… C’est casser la croûte avec / Les dieux, les vents et les pâtres. »
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Mort de Claudel
La nouvelle nous en parvient pendant que nous sommes en train de corriger nos épreuves.
Claudel.
Dans notre prochain numéro, nous essaierons de situer ce – cas d’importance.