Paul Léautaud : « Journal littéraire », tome I (Mercure de France)
Quelle déception ! Moi qui ai toujours lu avec délectation tout – c’est-à-dire peu de chose – de ce qu’on a publié de Léautaud, ah ! que ce tome-ci m’a paru ennuyeux. Sans doute, il y en aura d’autres, et qui ressembleront davantage, il faut l’espérer, à l’image que nous nous faisions du personnage. Mais peut-être est-ce l’époque (1893 – 1906), sa marée basse, qui transparaît trop. Cette atmosphère des bureaux du Mercure, ces propos, même d’un Gourmont, ces « mots » que Léautaud met religieusement en conserve dans les pages de son carnet, quel battage de flanc que tout cela. Et quant aux détails « pimentés », boufre ! il y en a davantage aujourd’hui dans les confidences de la première collégienne venue. Souhaitons que les volumes qui suivront soient, pour l’esprit comme pour le corps, d’un déshabillé moins guindé.
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