(Bien
entendu, le suivant appel à la « destruction de la
Russie » lancé par Karl Marx au milieu du siècle
dernier vise, aurait-il dit, le despotisme tsariste. Voire… L’on
sait aussi que le fondateur du « socialisme scientifique »
à l’allemande n’avait pas les Slaves en grande odeur de
sainteté, ainsi qu’en fait preuve, entre autres, son
déplorable mépris des Tchèques et de leurs
aspirations nationales. Si nous reproduisons ci-dessous quelques
lignes de l’auteur du Capital témoignant moins d’une
pensée politique que d’un trait bien peu sympathique — un
de plus — du caractère de Marx, ce n’est donc assurément
point pour faire nôtre sa russophobie car nous savons ici que
le grand peuple russe est la première victime du totalitarisme
stalinien et néostalinien. Mais, avons-nous pensé
chacun appréciera la saveur des propos tenus sur leur pays par
le maître de ceux qui ont fait de leur malheureuse nation
l’instrument de l’impérialisme le plus obscurantiste et le
plus virulent que l’histoire ait connu.)
« Le
panslavisme se donne pour but d’anéantir tout ce que
l’humanité a créé au cours des millénaires
de son histoire. Mais ce but, il ne peut y atteindre qu’à la
condition de rayer de la carte de l’Europe la Turquie, la Hongrie
et une partie de l’Allemagne. Il ne nous reste dès lors que
cette alternative : ou bien nous soumettre à l’esclavage
slave, ou bien détruire à jamais le centre de cette
offensive, à savoir la Russie. »
Karl
Marx
(dans le
journal Oder-Zeitung du 21 avril 1855)