La Presse Anarchiste

Notre périodicité

Témoins
inau­gure avec ce numé­ro sa sixième année
d’existence. Avons-nous jusqu’ici fait du bon tra­vail ? Souvent,
osons-nous croire. Utile ? Cela, c’est une autre affaire, et qui ne
dépend pas seule­ment de nous. Ce que nous pou­vons toutefois
noter, c’est qu’après l’assez vif intérêt
qu’à notre heu­reuse sur­prise l’on nous avait témoigné
au début et les récon­for­tants encou­ra­ge­ments qui ne
lais­sèrent pas de nous être appor­tés, l’attention
des lec­teurs semble s’être relâ­chée quelque peu.
C’est sans doute en grande par­tie notre faute. Celle aus­si du fait
trop évident que le cau­che­mar dans lequel vit (
stag­nant, fait du sur place, de sorte que l’on en vient soi-même
à être obli­gé, par hon­neur, de se répéter.
Cas­sandre n’a jamais eu bonne presse. En tout cas, nous avons ici
l’impression d’être entrés dans cette phase ingrate,
connue de toute entre­prise de ce genre, où il s’agirait de
tenir, de vaincre à l’endurance. Et nous n’en bouderions
pas l’effort. Seule­ment, il y a un autre point, dou­lou­reux : le
bud­get. En atten­dant de trou­ver — peut-être — une solution
à ce pro­blème mal­heu­reu­se­ment inévi­table, nous
avons déci­dé (mieux vaut un pis-aller que rien du tout)
de renon­cer, au moins pro­vi­soi­re­ment, à notre périodicité
en prin­cipe tri­mes­trielle. A par­tir du pro­chain numé­ro, le 21,
Témoins — ce qui ne change rien aux conditions
d’abonnement aux quatre cahiers — paraî­tra donc chaque fois
que les cir­cons­tances le per­met­tront. Sou­hai­tons que ce ne soit pas
trop rare­ment ; sou­hai­tons aus­si que ce mal rela­tif ait du moins pour
consé­quence de nous per­mettre de faire œuvre plus attentive
et donc, si pos­sible, effi­cace en profondeur.

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