Junon, que l’on dit présider
A toute naissance, la reine
Des dieux et mère de l’été.
Je suis le temps des plénitudes
Et des grands feux de la Saint-Jean.
Autant que dans les solitudes
Du ciel il est d’astres, le paon
Son oiseau porte sur sa roue
Des yeux en foule, et leur regard
Des secrets de l’ombre se joue.
Pour le mensonge il est trop tard.
Le jour l’emporte sur la nuit
Pour l’homme au seuil de la trentaine
Comme sur hier aujourd’hui
Et sur demain. Heure sereine
Et de l’inégale équité,
Ô solstice ! enfin il commence,
Grave, à voir lever la semence
De jeunesse qu’il dut quitter.