Ce qui brille d’avoir été,
En vous les roses de Septembre
Ressuscitent le plein été.
Discrets messagers de l’automne,
Les zinias dans les jardins
Mettent leurs feux sourds. On s’étonne
De deviner que tout n’est rien.
En vain la splendeur se prolonge.
Les hirondelles vont partir.
Faut-il préférer au mensonge
La vérité du souvenir ?
L’homme s’arrête. Du regard,
Tout alentour il envisage —
Est-il en avance, en retard ? —
Si peu changé le paysage.
Des ans quarante le milieu
Pèse bien moins que l’on ne pense.
Comme une seconde jouvence
Tout bas dit : refaites vos jeux.