La Presse Anarchiste

Le Tocsin

 

Pour­quoi,
diable, un nou­veau jour­nal?… vont s’é­crier les bons bougres
d’Al­ger et de Mustapha ?

La
réponse est facile.

En
ces temps de pour­ri­ture bour­geoise, en ces temps d’exploitation
capi­ta­liste, le peuple n’a pas assez de défenseurs.

Les
feuilles sala­riées pul­lulent, bavant à des milliers
d’exem­plaires, et à tout pro­pos, sur les pauvres diables qui
tur­binent pour engrais­ser les déten­teurs de la propriété,
du capi­tal et de l’outillage.

Les
quelques jour­na­listes indé­pen­dants, socia­listes ou
anar­chistes, sont impi­toya­ble­ment frap­pés par les gre­dins de
la magis­tra­ture assise et debout.

Les
Constans et autres cra­pules de l’op­por­tu­nisme espèrent, à
l’aide de leurs ridi­cules pour­suites, réduire au silence les
publi­cistes à sang chaud qui gueulent la vérité.

Ces
misé­rables gou­ver­nants, après avoir transformé
la France en un immense champ de foire où tout est mis à
l’en­can, ne rêvent plus que de faire dis­pa­raître, l’un
après l’autre, les jour­naux qui engagent les tra­vailleurs à
reven­di­quer hau­te­ment leur place au soleil de la Fraternité.

Vous
faites fausse route, Mes­sei­gneurs!: Dix jour­na­listes seront
condam­nés, aujourd’­hui, demain, vingt se lève­ront pour
conti­nuer la lutte.

Nous
sommes ici quelques-uns que les ini­qui­tés commises,
jour­nel­le­ment, par la socié­té actuelle, ont indigné ;
quelques-uns qui viennent de prendre la réso­lu­tion de faire
péné­trer, dans les cer­veaux, le levain révolutionnaire.
Hon­ni soit qui mal y pense !

Nous
fai­sons appel, en ter­mi­nant, à tous les cama­rades : marxistes,
blan­quistes, anar­chistes et autres, les infor­mant que les colonnes du
Toc­sin leur sont lar­ge­ment ouvertes.

Notre
but est de tra­vailler pour la sociale ; notre devise tient dans ces
mots :

En
avant !

Vive
la Révolution !

La
Rédaction

La Presse Anarchiste