La Presse Anarchiste

Refus de la conscription

Je suis per­sua­dé que la non‑violence est une règle de conduite néces­saire pour vivre en socié­té et qu’on ne pour­ra ins­tau­rer une paix durable que si l’on renonce à faire usage des engins de des­truc­tion et à exer­cer une poli­tique de dis­sua­sion (pour faire place à une poli­tique de confiance mutuelle).

En rai­son de mes convictions :

— Je me soli­da­rise avec tous ceux qui com­battent toutes formes de vio­lence et ont le res­pect de la digni­té humaine.

— Il m’est impos­sible d’admettre l’ingérence des auto­ri­tés dans mes occu­pa­tions quotidiennes.

— Je ne peux coopé­rer avec qui­conque cherche à impo­ser quoi que ce soit par la force.

— Je suis prêt à trans­gres­ser toute loi qui va à l’encontre de ma conscience.

C’est pour­quoi je refuse :

— La conscrip­tion et le ser­vice mili­taire obli­ga­toire qui amènent à uti­li­ser des moyens que je réprouve (pour­quoi ne pas envi­sa­ger un ser­vice mili­taire facultatif?).

— Le béné­fice de la loi du 21 décembre 1963 qui impose un ser­vice civil dans un orga­nisme accré­di­té par l’État, alors que je veux ser­vir la socié­té de la façon que j’estime la plus appro­priée à mes capa­ci­tés et à mes aptitudes.

Je sais quelles peuvent être les consé­quences de mon refus, mais j’userai contre tous les moyens de contrainte qu’on m’opposera du droit impres­crip­tible pour tout citoyen :

LA DÉSOBÉISSANCE CIVILE

Dès main­te­nant, j’affirme l’incompétence des tri­bu­naux mili­taires et civils à juger de mon opi­nion et des actes qui en découlent.

Chris­tian Carré 

La Presse Anarchiste