La Presse Anarchiste

Virilité du mouvement anarchiste

À aucune époque de l’his­toire, il n’a été autant qu’au­jour­d’hui ques­tion d’A­N­AR­CHIE. De fait, de tous côtés à la fois, s’élèvent des clameurs d’épou­vante par­mi les repus et des « Hur­rah » d’e­spoir chez les vain­cus du cap­i­tal. En un mot, c’est le cap­i­tal qui lui-même trem­ble aujour­d’hui sur sa base en face de son antique enne­mi le tra­vailleur, car de tous cotés ce dernier com­mence à con­naître enfin son adver­saire face à face ! — Oui, certes, c’est là un mag­nifique présage de la lutte prochaine, que LE COMMUNISTE est heureux d’en­reg­istr­er, étant bien don­né qu’au­jour­d’hui, tout le monde est d’ac­cord pour com­pren­dre que les efforts instinc­tifs de tous les peu­ples se con­cen­trent, pour faire pré­cisé­ment l’as­saut direct des richess­es de la terre, dont cha­cun se recon­naît le droit de jouir, et que seule la bour­geoisie a pu détenir jusqu’à présent, au pris du meurtre et des plus épou­vanta­bles for­faits sociaux !

Cette ter­ri­ble con­stata­tion met la bour­geoisie aux abois !

En effet : Pen­dant que les cris de guerre de l’A­N­AR­CHIE l’épou­van­tent, les désas­tres financiers l’ex­as­pèrent. — Aus­si la col­li­sion est-elle immi­nente. Le feu est à la mèche.— Bien­tôt l’ar­mée (tou­jours esclave de l’or, en dépit des prop­a­ga­teurs dans la caserne) va entr­er en lice pour sup­pléer aux polices insuff­isantes, et couch­er à terre nos lut­teurs par mil­liers. Ain­si, le car­nage impos­si­ble au nom de la PATRIE, va se faire au nom de l’OR­DRE. Soit, comme tel, nous l’ac­cep­tons. Sol­dats ou policiers en face de nous ne sont et ne peu­vent être d’ailleurs, que des soudards assas­sins atten­du qu’il est encore trop tôt, où déjà trop tard pour leur faire enten­dre rai­son, et qu’en­fin PARLEMENTER N’EST PAS VAINCRE ; en out­re la « REVOLUTION » doit pass­er sans aucun retard, pour le bien-être de l’Hu­man­ité ! De ce fait seul, il ressort qu’à tout instant nous devons être prêts à la lutte san­guinaire qui se pré­pare à la fois dans tous les pays. Il ne s’ag­it donc plus cette fois de lut­ter avec ou con­tre des théories… NON. Assez de bouquins, de tartines. Assez de con­férences, de dis­cours.— C’est de la matière qu’il nous faut pour anéan­tir et brûler vivants ces rég­i­ments d’esclaves, que la bour­geoisie va encore jeter sur notre route. C’est les ban­ques qu’il faut saccager, piller et brûler. C’est l’or dont il faut nous empar­er, sinon le détru­ire, pour couper la retraite de l’en­ne­mi et éviter ain­si à tout jamais son retour offen­sif. Ah, la bour­geoisie con­stitue des tré­sors de guerre et s’en vante. Bra­vo, d’un seul coup elle nous enseigne tout ce que nous avons à faire.— À vous courageuse jeunesse de l’ALLE­MAGNE, à la tour de Span­dau ! À vous hardies provinces de l’I­TAL­IE, à vos Municipes et à vos Seigneurs ! À vous farouch­es cama­rades d’ES­PAGNE, à vos ban­ques et à l’«Escurial » ! À vous intrépi­des enfants de la FRANCE, à vos ban­ques et à vos rég­i­ments d’esclaves ! — Enfin à vous tous vain­cus du cap­i­tal de le piller ou de le détru­ire, si vous voulez le bien-être et la liberté!! 


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