Notre confrère de la Vie Hippique, Adrian nous dit pourquoi — et il le précise souvent — il aime et il comprend le Sport hippique, non pas pour faire fortune comme se l’imaginent bien à tort, certaines personnes à la recherche d’une matérielle assurée, mais simplement par goût, par distraction, par fantaisie.
Cet ouvrage nous fait donc voir qu’il existe encore (qui le croirait en notre époque. d’automobilisme à outrance ?) des gens qui œuvrent à l’amélioration de la race chevaline, non pour gagner de l’argent, mais pour le plaisir.
Ce livre est un excellent guide-conseil de l’amateur de courses de chevaux avec tous les renseignements techniques utiles aux aspirants sportmen, comme aux simples curieux.
Quant au point de vue moral, je considère comme plutôt néfastes, au point de vue de l’amélioration de la race humaine, tous les jeux d’argent.
Henry Zisly
Dieu, c’est le mal par P.J. Proudhon. Sélection et Préface de Manuel Devaldès. (Édition de l’Idée Libre, à 1,50.)
Notre camarade Manuel Devaldès ne s’occupe pas seulement des problèmes que suscitent la Maternité consciente, aussi de Critique individualiste, d’éducation libertaire, son activité se soucie encore de la question religieuse et catholique et en cette brochure il reproduit les passages les plus saillants de P. J. Proudhon, sur ce sujet jamais épuisé semble-t-il. Qu’on me permette cette citation extraite de l’intéressante préface de Manuel Devaldès qui donne la mesure de ce petit ouvrage, indispensable aux vulgarisateurs du libre-examen.
« Sa critique (parlant de Proudhon) de la croyance est dirigée en premier lien contre les chrétiens en général et les catholiques en particulier. Mais naturellement il se trouve amené à attaquer aussi les socialistes chrétiens des environs de 1848 et même les humanitaires à la Auguste Comte, qui réintroduisaient dans la mentalité des hommes délivrés de l’idée de Dieu l’adoration d’un Dieu travesti. Et, cela ne lui suffisant pas, car il lui fallait toujours une multitude d’adversaires à pourfendre, il prenait même à partie les athées, dans leur manière de ne pas croire !
Lui-même s’est longtemps défendu d’être athée : il se disait anti-athéïste.
Cependant, à la longue, sentant sans doute, la puérilité de cette distinction quoiqu’il lui eut donné un fondement bien fragile il est vrai — il finit par ne plus répudier le vocable. Et personne ne s’y trompe : Proudhon fut en somme un athée.
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Les différents visages de l’Anarchisme. St. Byington, E. Carpenter J. Mackay, W. C. Owen, Henri Seymour avec avant-propos et traductions de E. Armand. Édition de « l’en dehors » 22, Cité St. Joseph, Orléans, (Loiret) ) Prix : Deux francs.
Intéressante brochure dans laquelle se trouvent précisés certains points des deux principales conceptions anarchistes, c’est-à-dire le Communisme-anarchiste-révolutionnaire et l’Individualisme-anarchiste.
Non seulement dans les milieux anarchistes proprement dits, il faudrait encore que cet ouvrage circulât parmi les ignorants et adversaires des théories anarchistes de façon à ce que quelques uns de ces derniers deviennent sinon des n^tres, tout au moins des sympathisants.
Henri Zisly
Hygie. Organe de la Société Végétarienne de France, publie dans son numéro de Septembre-Octobre : « Quelques causes mentales de la maladie » docteur Dumesnil. « Héliotérapie » docteur Lévy. « Carnet d’un Végétarien » J. Morand.
Expériences, documents, conférences. Hygie, à Paris, (6e) 17, rue Duguay-Trouin. Un numéro à 3 francs.
Impressions de Voyage
En Septembre dernier, j’ai eu l’occasion de passer une semaine de vacances tout près des camarades de Libération à St. Genis-Laval.
Une journée bien employée, ce fut celle du dimanche 11 en compagnie de l’ami Jules Vignes, visites au Groupe Libertaire, puis au SUB et ensuite à la Croix-Rousse, la vieille cité révolutionnaire des canuts, chez le camarade Albin, le publiciste-dessinateur des Claneurs et des Croquis Brefs, tout cela dans la matinée ; et l’après-midi, après un bon déjeuner au siège du-périodique « Libération » que publient les camarades Louise et Jules Vignes, fut consacrée à la libre discussion.
Divers camarades controversèrent sur le mouvement anarchiste, l’illégalisme, la question sexuelle, sur le syndicalisme, cause de la faiblesse de l’anarchisme, sur l’excellence de l’attitude anarchiste du camarade Louis Bertoni, animateur estimé du Réveil de Genève.
Ce fut une discussion serrée mais de toute courtoisie.
Quant à moi personnellement, fidèle à mon concept anti-sectaire, j’exposais brièvement la nécessité de toutes les tendances et courants anarchistes, utiles à la manifestation cordiale des divers tempéraraments libertaires.
Nous parlâmes du « Messie Révolution » et je fis remarquer qu’il ne fallait pas compter sur lui, mais beaucoup plus sur l’éducation.
Notre ami Vignes, lui, aurait des préférences pour une juste mesure entre le Communisme-libertaire et l’Individualisme-anarchiste, car il se méfie. du communisme anarchiste triomphant susceptible de devenir autoritaire et dictatorial.
Et, de plus, il pense (justement croyons-nous) qu’il est bon que nous soyons idéalistes, sans croire trop cependant dans le Paradis (combien aléatoire…) de la Société Future.
Car, sans idéal, que deviendrions-nous . Des brutes, des loques !…
C’est bien ce qu’il faut éviter.
Et ce fut une belle et intéressante journée.
Henry Zisly