La Presse Anarchiste

Les ministres à mach 2 et 40.000 travailleurs victimes des bang de Ziegler

[(Le gou­ver­ne­ment affirme sa volon­té de déve­lop­per une indus­trie aéro­spa­tiale fran­çaise, et éven­tuel­le­ment euro­péenne. Il est inté­res­sant de connaitre ce qui se passe concrè­te­ment der­rière ses beaux dis­cours. L’exemple ana­ly­sé concerne la Socié­té natio­nale des indus­tries aéro­spa­tiales (S.N.I.A.S. – 40.000 tra­vailleurs) où l’É­tat, pos­sé­dant la grande majo­ri­té des actions, peut appli­quer direc­te­ment sa politique.)]

La S.N.I.A.S.

Les concen­tra­tions dans cette branche (qui com­prend éga­le­ment la S.N.E.C.M.A., Das­sault…) sont enga­gées depuis long­temps. Le 1er jan­vier 1970, réveillant un pro­jet qui dor­mait dans les tiroirs des minis­tères depuis plu­sieurs années, le gou­ver­ne­ment amène trois socié­tés (Sud-Avia­tion – Nord-Avia­tion – Sereb) à fusion­ner pour for­mer la S.N.I.A.S. Ses acti­vi­tés sont très diverses : avions civils (« Nord 262 », « Cara­velle », « Concorde », « Air­bus»…) héli­co­ptères civils et mili­taires, fusées « civiles », engins balis­tiques et tac­tiques (fusées M.S.B.S. et S.S.B.S., jou­joux de la force de frappe), labo­ra­toires d’élec­tro­nique… Elles sont répar­ties dans dix-huit éta­blis­se­ments (Saint-Nazaire, Tou­louse, Méri­gnac, région parisienne…).

M. Zie­gler (P.-D.G. de Sud-Avia­tion) devient à cette date son prince direc­teur géné­ral. L’É­tat l’a choi­si pour sa répu­ta­tion d’homme à poigne : après avoir appar­te­nu long­temps au cabi­net du frin­gant Cha­ban-Del­mas, il a réus­si à Bre­guet l’o­pé­ra­tion rame­nant cette socié­té sous la coupe d’un dépu­té U.D.R. (M. Das­sault), avant de se faire beau­coup d’«amis » par­mi le per­son­nel d’Air France qu’il diri­geait. La Sainte Tri­ni­té capi­ta­liste : Fusion – Concen­tra­tion – Ratio­na­li­sa­tion est alors jetée en pâture à l’«opinion publique ». Que cache-t-elle ?

Les choix du pouvoir

L’op­tion fon­da­men­tale, comme pour les P.T.T., les auto­routes, la san­té…, est de per­mettre au sec­teur pri­vé de s’ap­pro­prier tout ce qui est juteux et ren­table dans la branche aéro­spa­tiale. Il faut pro­fi­ter au maxi­mum de cette Ve Répu­blique où la coïn­ci­dence des puis­sances éco­no­miques capi­ta­listes et de l’É­tat n’a jamais été aus­si grande.

Bien sûr, depuis long­temps de nom­breux arti­fices aident les deniers publics à aller dans les « bonnes » poches. Par exemple, les « Mirage », émis­saires de la culture fran­çaise dans les pays sous-déve­lop­pés, ont été en par­tie construits sur des plans étu­diés par Sud-Avia­tion (entre­prise qui appar­tient à l’É­tat) pour le « Tri­dent ». Das­sault eut la géné­reuse idée de sous-trai­ter à Sud-Avia­tion des élé­ments de son « Mirage» ; les condi­tions sont telles que Sud-Avia­tion perd de l’argent sur cer­taines pièces qu’il livre.

Le déman­tè­le­ment a démar­ré depuis trois à quatre ans. Ain­si sont res­ti­tués par Sud-Avia­tion au pri­vé : Téléa­via, Fri­géa­via, Rho­da­via, Cara­ve­lair (sau­vé un moment par mai 1968). Mais M. Zie­gler n’en­gage les grandes manœuvres qu’a­près la fusion. Il porte la par­ti­ci­pa­tion pos­sible des capi­taux pri­vés dans la S.N.I.A.S. à 33% alors que la qua­si-tota­li­té des actions de Sud-Avia­tion appar­te­nait à l’É­tat. Il s’en­gage sur la voie de la liqui­da­tion des éta­blis­se­ments de la région pari­sienne (Châ­tillon, Sur­esnes, Cour­be­voie, Puteaux, Les Mureaux, La Cour­neuve, Or1y, Les Gâtines); on a pu entendre à la direc­tion géné­rale : « Le der­nier éta­blis­se­ment de la région pari­sienne sera Châ­tillon et il aura dis­pa­ru dans dix ans. »

Enfin des bruits cir­culent sur la créa­tion de « France Avia­tion » dans laquelle, à la faveur des dif­fi­cul­tés actuelles de la S.N.I.A.S. (pro­blèmes finan­ciers pour le « Concorde », acci­dent des­truc­tif du seul pro­to­type, « S.N. 600 », rap­port alar­miste du par­le­men­taire U.D.R. De Cham­brun ins­pi­ré par Das­sault…), plu­sieurs finan­ciers, dont Das­sault, se par­ta­ge­raient les dépouilles de la S.N.I.A.S.

Attitude de la direction dans la région parisienne

Une tac­tique pré­cise est appli­quée par la direc­tion géné­rale, proche de celle uti­li­sée pour d’autres cas de fusions (C.S.F.-Thomson). Il ne faut pas sous-esti­mer l’ha­bi­le­té des tenants du pou­voir éco­no­mique actuel.

Pour­quoi la région parisienne ?
– Alors que la plu­part des éta­blis­se­ments de pro­vince ont une voca­tion pré­cise (Mari­gnane : héli­co­ptères ; Tou­louse : fabri­ca­tion du « Concorde »), les acti­vi­tés dans la région pari­sienne sont très diverses : bureaux d’é­tudes, infor­ma­tique, des élé­ments de fabri­ca­tion, ce qui per­met d’u­ti­li­ser l’ar­gu­ment « ratio­na­li­sa­tion » pour le regrou­pe­ment en province.
– Pour les « muta­tions » en pro­vince le fonds natio­nal de l’emploi (F.N.E.) verse une somme importante.
– À part Châ­tillon, il n’y a pas de grands éta­blis­se­ments dans la région pari­sienne. En outre, la com­ba­ti­vi­té est sur­tout impor­tante en pro­vince (Tou­louse, Nantes : pre­mière usine occu­pée en mai 1968) alors qu’elle est assez faible à Paris où les gens ont moins de contacts entre eux, le nombre de cadres est impor­tant, les tra­vailleurs horaires sont plu­tôt âgés.

Tous ces élé­ments font des 10.000 tra­vailleurs de la région pari­sienne un champ de manœuvres plus facile pour la direction.

Comment « atomiser » en douceur 10.000 travailleurs.

Citons quelques opé­ra­tions enga­gées : écla­te­ment de Sur­esnes et Châ­tillon ; fer­me­ture des annexes d’Or­ly, Melun-Vil­la­roche, Les Gâtines ; fer­me­ture annon­cée pour 1974 de Cour­be­voie et Puteaux… Les méthodes sont en géné­ral les suivantes :
– Évi­ter tout licen­cie­ment : « Il n’y a pas de pro­blème d’emploi dans la région pari­sienne », a décla­ré plu­sieurs fois Zie­gler. On pro­pose des « muta­tions », au besoin plu­sieurs suc­ces­sives : Sur­esnes vers Cour­be­voie ; Cour­be­voie vers Sur­esnes ; Orly, Sur­esnes puis Saint-Nazaire ; Puteaux vers Les Mureaux ; Cour­be­voie vers Bor­deaux ; Sur­esnes vers Châ­tillon ; Châ­tillon vers Les Mureaux. Les nou­veaux contrats de tra­vail indiquent : « Région pari­sienne » ou même : « Région pari­sienne ‑Aqui­taine ».

Dans les pro­po­si­tions de muta­tion, le der­nier para­graphe pré­cise que si, DANS L’ANNÉE QUI SUIT, une nou­velle muta­tion a lieu, les mêmes condi­tions seront appli­quées… Ain­si, alors que de nom­breux tra­vailleurs ont quit­té la S.N.I.A.S., seuls quelques hauts cadres ont tou­ché l’in­dem­ni­té de licen­cie­ment (dont cer­tains ont immé­dia­te­ment été chez Dassault).
– Les muta­tions doivent être suc­ces­sives, por­tant à chaque fois sur des petits paquets, et com­men­cer par les plus faciles : les seuls éta­blis­se­ments impor­tants pour les­quels la fer­me­ture est offi­cielle sont les moins com­ba­tifs : Cour­be­voie (bâti­ments dis­per­sés, acti­vi­tés très diverses) et Puteaux (majo­ri­té de cadres jeunes qui cherchent à se reclas­ser individuellement).
Entre­te­nir un mau­vais cli­mat : limi­ta­tion ou arrêt de l’embauche ; dimi­nu­tion des inves­tis­se­ments ; pro­pos alar­mistes sur les plans de charge… Ain­si, à Cour­be­voie, le pré­texte de la fer­me­ture était un plan d’ur­ba­nisme ; après enquête, les syn­di­cats s’a­per­çurent que le plan ne tou­chait pas l’u­sine ; mais entre-temps les effec­tifs ayant bais­sé (- 36%), M. Debré décla­ra qu’on ne pou­vait main­te­nir un éta­blis­se­ment où régnait un cli­mat défai­tiste. Et ain­si la « défla­tion nor­male des effec­tifs » (cita­tion offi­cielle) résout tous les problèmes.
– Décla­rer que les déci­sions prises sont irré­ver­sibles ; n’of­frir aucune alter­na­tive dans le cas d’un refus de la mutation.
Évi­ter toute réac­tion col­lec­tive : Les condi­tions de muta­tion sont réglées pour chaque opé­ra­tion ; les indem­ni­tés pour les cadres et les non-cadres sont dif­fé­rentes ; des pro­mo­tions indi­vi­duelles peuvent être pro­po­sées ; on uti­lise au maxi­mum les entre­vues indi­vi­duelles

Attitude des travailleurs et des organisations syndicales

Pour bien com­prendre la situa­tion dans la région pari­sienne, il faut signa­ler que, par rap­port aux entre­prises de la métal­lur­gie, le nombre de tra­vailleurs horaires est assez faible (envi­ron 35%) alors que les cadres et les admi­nis­tra­tifs sont très nom­breux (30%). La moyenne d’âge est assez éle­vée, excep­té pour les men­suels (tech­ni­ciens, dessinateurs).

Par ailleurs, l’in­fluence élec­to­rale des syn­di­cats est à peu près la sui­vante : C.G.T.: un peu moins de 50%; C.F.D.T.: 25 %; C.G.C. et F.O.: 20%; divers : quelques pour cent.

Les tra­vailleurs

Beau­coup réagissent indi­vi­duel­le­ment en essayant de se reca­ser à l’in­té­rieur ou à l’ex­té­rieur de la socié­té (en par­ti­cu­lier les jeunes et les cadres). Ils ne prennent en géné­ral pas d’i­ni­tia­tive et se reposent sur leurs « repré­sen­tants ». Seules des actions uni­taires, spec­ta­cu­laires et sus­cep­tibles d’a­voir une influence entraînent une par­ti­ci­pa­tion impor­tante (mani­fes­ta­tion des tra­vailleurs de Sur­esnes dans la rue ou devant la direc­tion générale).

Ils per­çoivent confu­sé­ment les choix de la direc­tion et sont scep­tiques sur les pos­si­bi­li­tés de les faire changer.

Les syn­di­cats

- F.O. – C.G.C.:À la S.N.I.A.S., ils ont une atti­tude com­mune. En par­ti­cu­lier, ils ont récem­ment signé seuls l’ac­cord socié­té dans lequel ne figure aucune garan­tie sur l’emploi : ce sont « les hommes au sty­lo entre les dents ». Leurs rela­tions pri­vi­lé­giées avec la direc­tion (qui pour F.O. peut aller jus­qu’à la col­la­bo­ra­tion pure et simple dans cer­tains éta­blis­se­ments : Tou­louse, Mari­gnane, Orly) et leur faible implan­ta­tion dans la région pari­sienne expliquent leur oppo­si­tion à toute action sérieuse.
– C.F.D.T.: Elle semble avoir fait une ana­lyse à peu près com­plète de la situa­tion mais n’a pas réus­si à l’ex­pri­mer clai­re­ment dans ses posi­tions. D’autre part, son manque de moyens, l’op­po­si­tion constante de la C.G.T., l’ab­sence de struc­tures éta­blies au niveau de la région pari­sienne, l’ont empê­chée de mettre sur pied une action glo­bale de toute la région pari­sienne – qu’elle pré­co­nise depuis 1970. Il y a une répres­sion contre ses mili­tants de la part de la direction.
– C.G.T.: Elle évite de dif­fu­ser une ana­lyse trop crue de la situa­tion qui pour­rait ame­ner les gens à avoir des atti­tudes incon­trô­lées. Dans le même but, elle pri­vi­lé­gie les actions par­tielles (par éta­blis­se­ment, par caté­go­rie…). Dans les réunions avec la C.F.D.T. elle s’est tou­jours oppo­sée à une action glo­bale de la région parisienne.

Une exception

Dans ce scé­na­rio bien réglé par la direc­tion où cha­cun tient un rôle à son insu, la dis­per­sion du dépar­te­ment d’élec­tro­nique de Sur­esnes (150 per­sonnes) consti­tue une exception.

Dès l’an­nonce (avril 1970) de la dis­pa­ri­tion pré­vue pour sep­tembre, le per­son­nel se réunit fré­quem­ment en assem­blée géné­rale. En com­mun, il fait l’a­na­lyse de la situa­tion et engage des actions, d’a­bord pour obte­nir des infor­ma­tions, ensuite pour modi­fier les déci­sions de la direc­tion (dis­per­sion du dépar­te­ment et vente d’une par­tie à une socié­té pri­vée). Deux types d’ac­tion se dégagent :
– Inter­ven­tions directes aux niveaux « offi­ciels » de négo­cia­tions (comi­té d’en­tre­prise, direc­tion générale).
– Actions spec­ta­cu­laires des­ti­nées à sen­si­bi­li­ser les autres tra­vailleurs de l’en­tre­prise et à mon­trer la volon­té de résis­tance : ban­de­roles (« Aujourd’­hui 150 mécon­tents, demain 40.000 »), des­sins, affiches, défi­lés avec trom­pettes et pétards dans l’u­sine, P.D.G. et direc­teurs pen­dus en effi­gie, bureaux enva­his, pré­sence inat­ten­due du per­son­nel à une confé­rence de presse de Zie­gler, à l’As­sem­blée natio­nale, articles dans la presse…

L’en­semble de ces actions, lié au fait que les muta­tions indi­vi­duelles ont long­temps été refu­sées en bloc, a obli­gé la direc­tion à recu­ler : la date d’ap­pli­ca­tion a été repous­sée de plu­sieurs mois, les condi­tions de muta­tion ont été amé­lio­rées. L’ob­jec­tif recher­ché, main­tien et déve­lop­pe­ment du groupe élec­tro­nique, n’a pu être atteint pour deux rai­sons : revi­re­ment du chef du dépar­te­ment, non-géné­ra­li­sa­tion de l’action.

Il faut sou­li­gner les élé­ments qui ont favo­ri­sé ces actions :
– Le per­son­nel, très sou­vent en contact pour des rai­sons tech­niques, se connais­sait bien. Les condi­tions de tra­vail et les rela­tions avec la hié­rar­chie per­met­taient de se ras­sem­bler faci­le­ment. La C.G.T., fai­ble­ment implan­tée dans le dépar­te­ment, n’a pu prendre la direc­tion du mou­ve­ment ; la C.F.D.T., for­te­ment repré­sen­tée chez les tech­ni­ciens a favo­ri­sé la libre déter­mi­na­tion du per­son­nel. Ain­si toutes les déci­sions ont été prises en assem­blée géné­rale ; les infor­ma­tions étaient dis­tri­buées à cha­cun avant. Les délé­ga­tions, par­tiel­le­ment renou­ve­lées à chaque fois, étaient for­mées de volon­taires ; elles étaient appuyées par la pré­sence effec­tive de l’en­semble du dépar­te­ment (1/​3 cadres, 13 tech­ni­ciens, 13 professionnels).

Pour une attitude anarcho-syndicaliste

Chaque fois qu’un groupe de tra­vailleurs conteste une déci­sion patro­nale, cer­taines condi­tions peuvent don­ner à leurs actions un sens réel­le­ment révolutionnaire.

Il parait essen­tiel que les élé­ments les plus conscients (ou se consi­dé­rant comme tels) évitent de for­mer une « élite du pro­lé­ta­riat » ou une « avant-garde » pre­nant les choses, et les indi­vi­dus, en main. Leur seule action spé­ci­fique doit être de favo­ri­ser la prise de conscience PAR TOUS des choix réels du groupe face à ceux du patron. Citons par exemple :
– Obte­nir le maxi­mum d’in­for­ma­tions et les dif­fu­ser, rapi­de­ment et com­plè­te­ment, à chacun.
– Favo­ri­ser l’or­ga­ni­sa­tion d’as­sem­blées géné­rales RÉELLEMENT démo­cra­tiques (infor­ma­tions don­nées préa­la­ble­ment ; moyens maté­riels de prise de parole à la dis­po­si­tion de tous…) où les déci­sions d’ac­tion sont prises.
– Dans les « négo­cia­tions » le groupe de tra­vailleurs envoie ses propres délé­gués (renou­ve­lables), appuyés si néces­saire par les repré­sen­tants syn­di­caux et par la pré­sence MASSIVE des travailleurs.
– Pour mon­trer à quel niveau se situe le choix (éco­no­mique ou poli­tique, il peut être utile de remon­ter la « pyra­mide hié­rar­chique » (chef de dépar­te­ment, direc­teur, P.-D.G., ministre…) ce qui per­met éga­le­ment de décou­vrir qui sont les VRAIS irresponsables.
– Four­nir des infor­ma­tions à l’ex­té­rieur au nom du groupe (reste de l’é­ta­blis­se­ment, autres usines, presse) pour favo­ri­ser l’é­lar­gis­se­ment de l’action.

L’ACTION étant la meilleure des péda­go­gies, rapi­de­ment ce qui divise n’au­ra plus guère d’in­fluence : dif­fé­rences caté­go­rielles, appar­te­nances syndicales…

Le plus sou­vent, les cri­tères mis en avant par le patron ( ren­ta­bi­li­té, pro­grès…) se révèlent impli­quer la mani­pu­la­tion des tra­vailleurs comme des pions. On peut ain­si mon­trer la contra­dic­tion ABSOLUE entre les dési­rs de chaque indi­vi­du et la (nou­velle?) socié­té encore en place. Les bar­rières à abattre (État, patro­nat, hié­rar­chie…) sont mises en évidence.

Enfin, dans de telles actions, on apprend à se pas­ser de chefs ; de là à ima­gi­ner que ce serait réa­li­sable tou­jours dans une socié­té auto­gé­rée et socialiste.

Un groupe de tra­vailleurs de la S.N.I.A.S.

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