La Presse Anarchiste

Toujours la répression

La répres­sion chez Sim­ca ou chez Citroën est une affaire connue. Mais, qui parle des condi­tions de tra­vail chez Unic à Sur­esnes ? Per­sonne ou presque ! Il a fal­lu l’ar­res­ta­tion, le 12 février 1971, puis la condam­na­tion le 10 mai d’un étu­diant, bap­ti­sé « gau­chiste », pour que cer­tains à Sur­esnes s’a­per­çoivent du « cas » Unic, de l’exis­tence d’un chef de sécu­ri­té qui en col­la­bo­ra­tion avec les délé­gués C.F.T. et les flics de Sur­esnes Puteaux consacre son temps à faire la « chasse aux sor­cières » (en l’oc­cur­rence ceux qui n’ac­ceptent pas toutes les humi­lia­tions). De tous les hori­zons poli­tiques, syn­di­caux, etc., des gens qui agissent en leur nom per­son­nel se sont réunis d’a­bord pour s’in­for­mer des condi­tions réelles faites aux tra­vailleurs de chez Unic et ensuite pour se tour­ner vers la popu­la­tion et lui jeter ce scan­dale à la figure. Cette action doit se déve­lop­per afin que per­sonne ne puisse hypo­cri­te­ment igno­rer un tel problème.

[|* * * *|]

Le 29 mars 1971, un ouvrier de l’u­sine Unie de Sur­esnes, Joël Gabriel, est licen­cié parce qu’on a trou­vé des tracts dans son ves­tiaire privé.

Emme­né au com­mis­sa­riat de Puteaux, il est tor­tu­ré : des coups répé­tés lui sont asse­nés sur la nuque pen­dant des heures. Le chef de la sur­veillance d’U­nic est prêt à tout pour le faire parler.

La direc­tion d’U­nic entre­tient dans l’u­sine une milice pri­vée, pour empê­cher toute forme d’ex­pres­sion autre que celle de son syn­di­cat mai­son. Sur les 1.300 per­sonnes embau­chées par Unic en 1970, il en res­tait 200 à la fin de l’an­née : les 1.100 autres étaient par­ties dégoû­tées ou licenciées.

La Presse Anarchiste