Sollicité par nous de collaborer à L’idée Anarchiste, notre camarade Malatesta nous a répondu favorablement en nous disant que lui aussi pensait qu’il y avait place, en France, pour une publication anarchiste s’inspirant d’un large critérium de libre examen et de libre discussion.
Concernant, sa collaboration que nous l’eussions désiré plus assidue, voici ce qu’il nous dit : je suis trop occupé pour pouvoir promettre une collaboration directe, mais je suivrai attentivement votre œuvre et à l’occasion je traduirai volontiers pour Pensiéro et Volonta, ce qui me semblera intéressant pour les lecteurs italiens. Ainsi que vous-mêmes qui pourrez traduire tout ce qui vous semblera utile de faire connaître aux camarades français.
Voici ce qu’également notre camarade Bertoni nous a répondu : J’approuve fort votre proposition de publier un jounal qui apporterait une note nouvelle.
[…]
Personnellement, je forme les meilleurs vœux pour votre entreprise, mais je n’ose pas vous promettre une collaboration pour laquelle il me serait fort difficile de trouver le temps.
Notre ami Max Nettlau, l’historien anarchiste, nous a écrit une longue lettre d’où nous extrayons ce qui suit :
J’ai votre lettre du 22 janvier ; très content d’un signe de vie de vous. Il y aura donc un nouveau journal. Rien de plus utile qu’un organe tel que vous l’esquissez. Il me parait depuis longtemps que nos journaux sont trop morcelés en nombreux petits articles, trop chargés de multiples divisions dont chacune est remplie de petites notes, qu’on y trouve plutôt cinquante choses effleurées que trois ou quatre traitées d’une manière approfondie. Je rêve de journaux plus petits, mais comprenant des articles substantiels et très peu de notes : journaux comme l’ancien Révolté, Freedom, et le Réveil de Bertoni.
Favorablement nous ont écrit aussi nos camarades Rocker, de Berlin D.-A. de Santillan, de la « Protesta » de Buenos-Aires ; Gaston Leval ; J.-B. Meyer, de Hollande ; M. Mratchny, etc.