meubles qu’accable le fardeau de leur race,
séparés du monde des blancs,
chair à souffrance, avilie ;
Noire comme la nuit et encore plongée dans le sommeil,
race achetée et vendue partout où elle s’est rassemblée,
héritière aujourd’hui
de l’oppression d’hier ;
La vie dans le nord interdite,
Dans le sud étouffant encore dans l’esclavage, chair à lynchage.
Et pourtant, malgré tout ce qui a été mis en œuvre pour l’anéantir,
dans ces yeux noirs de la lumière, dans ces bouches des paroles !
Vincent Ferrini