Un Congrès des Syndicats du Japon s’est tenu à Tokyo le 24 mai, au cours de ce Congrès, il fut décidé de créer la Fédération Libre des Syndicats du Japon.
On se rappellera que déjà en 1922, à la suite du Congrès d’Osaka, une fédération avait été fondée, unissant les grands syndicats du pays. Mais les intrigues des communistes qui entreprirent leur œuvre permanente de scission amenèrent le démembrement du jeune organisme.
Nos camarades fédéralistes ne se tinrent pas pour battus. Convaincus que la seule base d’une organisation stable était le fédéralisme libertaire, ils se remirent an travail et leur activité fut couronnée de succès au Congrès de Mai.
Les principes sur lesquels la nouvelle Fédération est bâtie sont les suivants :
- Nous menons la lutte de classes sur la base du développement libre des ouvriers et des paysans.
- Ce développement portera un caractère économique à l’exclusion de toute tendance politique.
- Nous proclamons la Fédération libertaire à base industrielle et sommes adversaires de tout centralisme.
- Nous sommes contre l’invasion impérialiste et nous nous proclamons en faveur d’une association internationale de la classe ouvrière.
Les organisations suivantes ont donné leur adhésion à la nouvelle Fédération :
- La Fédération Libre des Syndicats de Canton, composée de treize organisations ouvrières et d’une organisation paysanne ;
- La Fédération Libre des Syndicats de Kansi, avec quatre organisations ;
- La Fédération libre des Syndicats de Chang-Kon, aven quatre organisations ;
- La Fédération Libre des Syndicats de Hirochima, avec cinq organisations ;
- Deux Syndicats du Livre de Hokaido.
Ceci donne un total de vingt-neuf syndicats appartenant aux industries suivantes : livre, gaz, boulangerie, mécaniciens, manœuvres, paysans, textile et vêtement. Des délégués, nommés par les Unions Locales, ont pour devoir de créer au plus tôt des Fédérations d’industrie et de préparer le terrain pour une affiliation internationale demandée par le Congrès. On projette aussi la convocation d’une conférence des syndicats à hase fédéraliste de l’Extrême-Orient.
Depuis juin paraît à Tokyo l’organe officiel du nouvel organisme : La Libre Fédération.