Le premier Congrès des Coiffeurs autonomes s’est tenu à Paris, les 18 – 19 septembre.
La question sur l’unité fut traitée ensemble avec celle de l’orientation syndicale. Le camarade Asselineau, sur la question de l’unité, et les camarades Lannoy et Tixier sur celle de l’orientation syndicale exposent le point de vue de la nécessité urgente qu’il y a à regrouper les forces autonomes du pays pour faire front aux ennemis ouverts ou masqués du prolétariat Le camarade Huart, au nom de l’U.F.S.A., développe la thèse de l’unité des autonomes après quoi, le Congrès adopte à l’unanimité la résolution suivante :
« Après avoir entendu les délégués sur l’Unité, le Congrès constate que celle-ci est absolument irréalisable en fait.
« Constatant d’autre part que l’isolement des syndicats est néfaste au mouvement syndical et qu’il est urgent pour le syndicalisme révolutionnaire de regrouper ses forces, décide de participer au Congrès qui réunira les syndicalistes de ce pays et de coopérer à la création d’une organisation nationale syndicaliste basée sur le fédéralisme et donnant de sérieuses garanties pour éviter le retour des événements passés ».
Le Congrès aborda ensuite la considération des statuts de la Fédération Autonome des Ouvriers Coiffeurs qui furent adoptés. Après quoi une résolution flétrissant la fascisme, basée sur le rapport du camarade Guimard, fut votée dans le même esprit d’unanimité qui régna dans tous les débats. Une dernière résolution proteste contre le maintien en prison de Sacco et Vanzetti et contre la répression qui sévit sur les militants syndicalistes de tous les pays.
Nous souhaitons la bienvenue à la nouvelle Fédération autonome au sein de la famille syndicaliste révolutionnaire de ce pays regroupée autour du drapeau du fédéralisme et de l’anti-étatisme.