La Presse Anarchiste

Selon le conseil de Constans, Oufkir assassina-t-il lui-même ?

Il s’est trou­vé vers la fin de l’autre siècle, un homme d’État, Ernest Constans, demeu­ré d’ailleurs célèbre comme tom­beur du bou­lan­gisme, pour répondre à un spa­das­sin du temps qui lui pro­po­sait de dépê­cher un adver­saire : « Mer­ci, j’as­sas­sine moi-même ! » 

Tou­lou­sain d’o­ri­gine, Constans « pous­sait » un peu. Certes, Roche­fort l’a­vait accu­sé à plu­sieurs reprises d’a­voir fait dis­pa­raître un ancien asso­cié du nom de Puig y Puig dans une mal­en­con­treuse affaire qu’ils avaient exploi­tée de concert à Bar­ce­lone, mais il n’en fal­lait rien croire. 

Le pro­pos n’é­tait que faconde, et ni l’au­teur ni per­sonne, dans les hautes sphères, ne paraît jamais en avoir fait application. 

Pas même Hit­ler, dont on a dit pour­tant qu’il aurait mis la main à la pâte lors de la nuit des longs cou­teaux, et du meurtre de Roehm. 

Mais même là, les his­to­riens les plus sérieux, consul­tés, d’Ot­to Stras­ser, qui écri­vit lon­gue­ment sur la Saint Bar­thé­le­my nazie, à Benoist-Méchin ne per­mettent pas de rete­nir l’hypothèse. 

Il aura donc fal­lu en venir à Ouf­kir, cet ex-offi­cier de l’Ar­mée fran­çaise deve­nu ministre ché­ri­fien de l’In­té­rieur, pour que Constans connaisse un dis­ciple authentique !

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