Nous devons à l’obligeance d’Émile Guillaumin quelques renseignements sur les romans se rapportant à la vie agricole.
Recommandons en premier lieu la lecture des Creux de Maison, de Pérochon. Le même auteur a aussi écrit Nène, la Parcelle 32, les Gardiennes ; livres recommandables, mais où il y a plus de métier.
Un Pâtre du Cantal, de A. Besson (chez Delagrave), est une autobiographie excellente.
Puis citons au hasard :
Au village, de H. Bachelin ; À la gloire de la terre, de Maurière ; L’âme paysanne, du Dr Labat ; Nono, de G. Roupnel ; Jean et Louise, de Dusserre ; La maîtresse-servante, des Tharaud, intrigue bourgeoise, mais où se trouvent de bonnes pages sur la vie paysanne ; Vie d’enfant et Le Valet de ferme, de B. Bonnet, trop peu connus.
Parmi les livres tout récents :
Le flambeau des Riffaut de G. Chérau ; Maria, de L. Gachon ; Les Paysans ; du polonais L. Reymont, traduit par Schoël ; deux volumes parus sur quatre : l’automne, l’hiver ; c’est une très grande œuvre.
Dans le genre Bazin, l’on fait grand cas du limousin Ch. Silvestre : Cœurs paysans, l’amour et la mort de Jean Pradeau, etc.
Dans le genre Zola : La Carcasse et Le Tord-cou, La Vestale, d’A. Bailly.
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J’ajoute un roman canadien Maria Chapdelaine, de Louis Hémon, dont j’ai cité un autre roman, Colin-Maillard, dans un article de ce numéro.
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La Brochure Mensuelle, 39, rue de Bretagne, a réédité l’excellent ouvrage de Ch. Albert sur « L’Amour libre ».
Se tenant à l’écart des conceptions sur le sexualisme chères à une certaine école individualiste, conceptions qu’il ne faut pas gratter beaucoup pour retrouver le droit du mâle dans toute sa brutalité, Ch. Albert expose le délicat problème de l’amour et le résout en le considérant avec le respect le plus absolu de la liberté des individus [[1 volume : 7 F. 50, à la Brochure mensuelle, 39, r. de Bretagne.]].