Et leurs débris épars jonchent le sol mouillé ;
Le ciel de pourpre et d’or nous a fermé ses portes,
Et le brouillard s’étend sur le soleil rouillé.
Un silence accablant pour des gens de leur sorte
Pèse sur les oiseaux dans l’ombre éparpillés,
Et dans les bras tordus des arbres dépouillés
Tremblent des nids déserts qu’un souffle rude emporte.
Abeilles qui dormez, là-bas, au creux du val,
Vous reprendrez un jour votre essor triomphal,
Quand les champs n’auront plus leur manteau clair de givre.
Au sein des fleurs d’avril vous vibrerez encor…
Et nous retrouverons l’exemple de l’effort
Dans le joyeux labeur d’un essaim qui veut vivre.
[/Eugène