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Pour se débarrasser de leurs tristes pensers ?
Pourquoi narrèrent-ils leur touchante infortune
À celle qui toujours sut si bien délasser ?
Pâle lune, muette et douce confidente,
Les cœurs les plus meurtris en ton sein ont pleuré,
Tel l’amant délaissé au fond de sa soupente,
Qui trouve en tes rayons un charme inespéré.
Et le pauvre poète, oublié de la muse,
Passe de longs moments à contempler le ciel,
Comme un navigateur, pris d’une peur confuse,
Recherche dans le noir le feu providentiel.
O magnifique lune, inexprimable amie,
O toi qui fais la nuit plus belle que le jour,
Tu te caches parfois, mais ta face blêmie,
À jamais restera le guide de l’amour.
[/(En pinçant mon Luth).
Pierre