L’attentat de Marseille a refoulé au second plan de l’actualité journalistique les événements d’Espagne, dont l’envergure est cependant tout autre.
Les nouvelles colportées par la grande presse sont rares et souvent contradictoires. On ne peut tirer, quant à présent, aucune conclusion du mouvement qui se déroule de l’autre côté des Pyrénées.
Il semble acquis cependant que le Parti socialiste ait voulu user de la grève générale pour faire échec à la formation ministérielle du radical Lerroux, rallié à une sorte de fascisme centre-droit.
Nos camarades de la Fédération ibérique et les travailleurs groupés dans la Confédération Nationale du Travail n’ont pas voulu se prêter à ce jeu de politique pure. Ils n’entendent pas gaspiller des forces et des énergies prolétariennes pour des objectifs misérables, se réservant d’agir, à leur heure, dans des conditions choisies, pour des fins révolutionnaires.
Le mouvement politique semble du reste avoir fait long feu. Ce qui était à prévoir.