Complet des urnes !
Le « Popu » aligne des pages et des pages de résultats des urnes… Plus intelligent, un quotidien d’informations en donne la « figuration graphique » : un cercle partagé en secteurs, l’étendue de chaque secteur étant proportionnelle au nombre d’élus qu’enregistre chaque parti.
On y voit que le secteur communiste se borne à un gros trait, le secteur socialiste, pour être cinq fois plus large que le communiste, n’en occupe pas moins qu’une partie infime du cercle.
En voyant cela, un électeur communiste ou socialiste peut se demander s’il ne rêve pas. Comment, voilà plus de cinquante ans, un demi-siècle, que les grands pontifes du socialisme scientifique ont déclaré que la « conquête du pouvoir par le bulletin de vote était un excellent moyen d’émancipation », et que, par la suite, les candidats du parti, depuis Jules Guesde, le grand lama, jusqu’à Tartempion, ont proclamé, urbi et orbi, que le suffrage universel suffisait à tout et que l’action directe ne valais rien, — et voilà où nous en sommes : 0,9 % de communistes, 4,9 % de socialistes !
Non, mais ! Est-ce que ces prophètes et ces hâbleurs ne se f… pas de nous ! Du train dont ça marche, on atteindra peut-être, en l’an trois mille, la proportion de 10 % de socialo-communistes !
Il est vrai que dans le parlement central le pourcentage s’accroît, mais il se produit alors ce phénomène que lorsque le groupe des élus socialistes atteint un certain volume, il se fractionne, il se scinde, il s’intègre par unités détachées ou par fragments dans les partis bourgeois. Et cela suivant un rythme qui paraît naturel, donc inéluctable et incoercible.
Pauvre électeur ! Pauvre poire !
L’exploitation des « scandales ».
Dans une société humainement organisée, le « scandale » n’ayant pas de cause à laquelle on puisse le rapporter, serait l’indice d’une maladie. Et l’homme malade, même constituant un danger, serait traité en fonction de sa maladie avec le bénéfice d’une guérison possible ou d’un relèvement.
Dans la société bourgeoise, le scandale naît naturellement sous le nom de criminalité vulgaire. Le phénomène est d’ordre si courant que l’on ne s’y arrête que lorsque les faits qualifiés de scandaleux ont l’air de vouloir entamer le respect dus aux institutions, c’est-à-dire lorsque les promoteurs de scandale, les coupables, touchent de près aux assises de l’« ordre ». Tel est le cas pour les affaires Stavisky, Prince, Mariani, pour n’en citer que trois.
En voyant avec quel art ces scandales sont entretenus, comment on les fait mousser, à quel diapason monte le haro public, on pourrait croire que les institutions entachées vont perdre de leur prestige et auront de la peine à s’en relever. Vous les connaissez bien mal. Le scandale, loin de les éclabousser, tend à les rendre pures comme cristal.
C’est qu’en effet l’exploitation du scandale auquel se livre une presse vertueuse, dans un souci que l’on connaît bien et qui est loin d’être celui de la propreté, laisse méthodiquement en dehors les causes fondamentales qui expliqueraient pourquoi les faits se sont produits, pourquoi il y a scandale, car le scandale ne naît pas à la divulgation des faits, il est dans leur accomplissement.
Vous pensez bien que si on allait au fond des choses, il faudrait avouer que tout est pourri, que rien ne tient plus, qu’il faut non pas essayer de corriger, mais abattre de fond en comble, non pas réprimer, œuvre vaine, mais changer de principe et reconstruire sur des bases entièrement neuves.
Ce serait la fin d’un monde.
La volonté de nettoyer les « écuries d’Augias » ne va pas jusque là, et c’est très compréhensible. Trop d’intérêts sordides s’attachent à la pourriture. Il faut consolider.
Donc, du scandale, une salutaire publicité va monter finalement à l’encens des institutions les plus corruptrices, les plus corrompues, les plus malfaisantes.
Ce haro qui retentit à l’adresse du bouc émissaire, cet hallali, cette curée, ce dépècement du « coupable », jeté en pâture aux chacals et aux hyènes, tout cela va se résoudre en un cantique d’actions de grâce aux Olympiens, sauveurs de « l’Ordre ».
Le régime en a vu d’autres, et jamais ses aventures n’ont tourné mal pour lui. Ce n’est pas là toutefois une raison suffisante d’optimisme républicain. Un symptôme fâcheux des conjonctures actuelles est la simultanéité des scandales d’ordre étatiste et d’une crise économique comme il ne s’en est encore jamais vu. Et de cela pourrait jaillir une force de renversement qui précipiterait la métamorphose sociale hors des prévisions conservatrices dans le bon sens de la révolution sociale.
Des Perles dans la Poubelle.
- Hitler et Mussolini ont entraîné des peuples avec eux parce qu’ils leur ont montré la marche à l’étoile… (d’un académicien).
- On veut bien obéir, mais à la condition d’être conduit par un vrai chef. Montrez-nous votre énergie et votre intelligence et nous marcherons… (d’un clerc).
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Vive Maurice Pujo, ma mère, (hymne royal).
Vive Maurice Pujo.
Il foutra la gueuse à l’eau,
Vive Maurice Pujo.
- À la suite de Léon Daudet et de Charles Maurras qui ont sonné la mobilisation des esprits clairvoyants et avec tout le peuple de France qui commence à voir clair, nous planterons le drapeau de la délivrance sur la Bastille du parlementarisme, emportée d’assaut et nettoyée de ses mauvais et misérables citoyens. (d’un médecin).